télégramme

plus de temps pour blog cause rentrée chapeaux de roue entre Évaporée + groupe de recherche Vertébrale(s) avec Aude Rabillon et Florentine Rey + création label de musique expérimentale / micro-édition de poésie en anglais 100% féminin avec Valentina + clôture manuscrits etc. – L’Évaporée à ce jour 50 coups de cœur libraires 2 réimpressions et 2 entrefilets dans la presse (merci beaucoup pour le soutien) programme des prochaines rencontres en cours d’élaboration – rappel ce soir librairie du Channel Calais 19h – Lyon lancement L’Évaporée à la Madeleine avec Wendy sur écran pour cause covid super accueil super lectrices (+ 1 homme) puis tablée Chromatique avec Katia Bouchoueva Isa Stragliati Béatrice Brérot Flora Souchier Mya et bien sûr Valentina – Pantin Cité Fertile festival Empow’Her chouette librairie 1 livre 1 tasse de thé cocktails Lillet rencontre Lisette Lombé – 8 jours avec ma merveilleuse chérie Lens Lyon Paris Lille Lens all the love all the kisses trains badminton chatons breakfast in bed coconut oil dossiers subventions en anglais pour label – rentrée à Londres hier me manque déjà la mia bambolina

rituel librairie la Madeleine Lyon – photomaton avec Juliet et le livre – photos Valentina merci

première rencontre avec Katia Bouchoueva (juste après achèvement premier livre de poésie à 4 mains) – photo Isa Stragliati merci

Paris dans appartement vide dit bureau super amis de Valentina – collectionneurs d’art contemporain = espaces épurés = respiration après enfer des rues étroites et densité de population démentielle

La bonne compagnie

L’Évaporée se fait des potes dans les vitrines et en TG de librairies dont mes amies qui vivent (un peu) loin m’ont envoyé des photos aujourd’hui :

ici à Durance, à Nantes

et ici aux Bien-aimées, toujours à Nantes. Merci à ma très chère amie Aude Rabillon pour les photos.

Et ici, en vitrine de la librairie Poëtini à Bruxelles, prise en photo par mon amie Maïté.

Merci aussi aux libraires qui nous soutiennent – mieux encore, nous portent, et nous permettent de respirer dans cette rentrée littéraire à la fois pléthorique et monomaniaque <3

Libé

Un article sur L’Évaporée, avec quelques approximations (la première citation n’est pas de moi/Jenny mais de Wendy/Eve, par exemple6) mais ça fait plaisir, un article dans Libé.

Eupen

Ce week-end à Eupen, près de Liège, il y avait le festival Meakusma. Ma chérie a fait danser une foule très dense, dont Delphine Dora et moi au premier rang. Nous avons retrouvé des ami.e.s et assisté à de très chouettes concerts, notamment ceux de Delphine et du duo Lilly Joel, sur l’orgue de l’église. Audrey Chen et James K (qui est une femme) étaient chouettes aussi. Et puis il y avait la forêt, le barrage et le lac ; je suis très fière de mon élève Valentina (puisque, je le rappelle, je suis son coach sportif) qui a marché jusque là sans jamais se plaindre. La première photo ci-dessous est d’elle (bien plus réussie que les miennes). Donc voici le barrage, construit en 1950, très classe.

Ses poubelles colorées doivent plutôt dater des années 70.

De l’autre côté, le lac où j’espérais me baigner n’était pas très engageant, d’ailleurs aucun oiseau d’eau ne semble y vivre – tristesse… Je l’ai quand même trouvé très beau.

Les ascenseurs du barrage ressemblent à ça.

Mais nous, nous avons pris l’escalier, nous sommes passées devant une guérite,

un panneau très élégant,

et nous avons vu l’envers du décor.

Comme sur les terrils, il y a des escaliers dont on se demande quelle est la fonction au juste et, bien sûr, ce sont mes préférés. Ici, mon trésor se repose une minute sur une marche gratuite au pied de l’imposant ouvrage.

Là, nous quittons la forêt pour regagner la civilisation belge,

ses cygnes

et ses Jésus (beaucoup de Jésus) abrités sous des petits toits (certains sont juste des triangles en alu comme sur les boîtes aux lettres mais j’ai choisi de vous en montrer un plus euh, flamand).

des remerciements

Cambourakis nous envoie ce soir des extraits des coups de cœur pour L’Évaporée relevés chez des libraires. Wendy et moi sommes infiniment reconnaissante à ces dernier.e.s. Merci aussi aux lecteur.ice.s qui nous manifestent leur enthousiasme sur Instagram ou par courrier, leur soutien est très précieux. <3

« L’Évaporée, c’est l’histoire après une rupture, c’est les battements du cœur qui se débattent, c’est la rencontre littéraire dont je rêvais sans même le savoir. Merci Fanny, merci Wendy »
L’Affranchie librairie

« Un grand coup de cœur pour ce roman d’une réussite superbe, création littéraire à deux mains, deux écritures magnifiques. »
Au Bonheur des dames

« L’histoire de l’errance nécessaire à la suite de toute absence, écrite avec finesse, sensibilité et émotion. »
Payot Neuchâtel

« Une histoire d’amour et de rupture écrite à quatre mains. Dans une alternance des points de vue parfaitement maîtrisée, on plonge tour à tour dans la moiteur campagnarde ou la mélancolie parisienne… Une réussite ! »
Le Libr’air

« Dès la première page, j’ai été happée dans cette histoire d’amour dont l’écriture à quatre mains révèle toute la beauté et la complexité. »
La Petite Banquise

« Un roman introspectif et sensible à l’écriture aussi brute que poétique. Le récit est rythmé par des chapitres courts qui alternent le point de vue de chacun des deux personnages ; une façon pour Ève et Jenny de se rencontrer autrement. »
Librairie Coiffard

« Sublime récit lesbien à deux voix et quatre mains, L’Évaporée est tour à tour touchant, introspectif, mélancolique, aimant… Et une réussite fond comme forme. C’est un des coups de cœur de la rentrée ! »
Les Mots à la bouche

« Une expérience littéraire exaltante et poétique. Ou comment transformer la douleur d’une rupture incomprise et soudaine en un livre beau et doux. »
Librairie-café Le Murmure

« Ce très beau roman, en alternant les points de vue des deux femmes, interroge la possiblité d’une relation durable. Un coup de cœur de Julie. »
Librairie Candide

« Dans ce très beau dialogue à l’écriture épidermique, Fanny Chiarello et Wendy Delorme vont fouiller les ruines d’une relation amoureuse pour mettre au jour les racines de sa fin. Superbe ! »
L’Arbre à lettres

« Un procédé littéraire très stimulant et une écoute épatante entre les textes qui permet de dévoiler les vérités de chacune, toutes deux très belles et profondes. L’Évaporée ou comment transformer une rupture en poésie. Un immense merci. »
La Petite Ourcq

« Deux femmes s’aiment, se déchirent, se manquent. Chacune de leur côté elles reviennent sur leur relation, les non-dits comme les gestes tendres, en se demandant si nos liens passés ont une influence sur nos amours d’aujourd’hui. Le texte est d’une rare intelligence émotionnelle, et vise juste. Bravo. »
Librairie de Paris

« On se reconnaît dans les pensées, les actions et dans les tourments de ces deux femmes. Et
L’Évaporée, c’est aussi et surtout un texte qui tient par ses deux magnifiques plumes, complètement différentes mais qui ajoutent de la richesse et de la profondeur au texte. »
Librairie du Tramway

« UNE séparation brutale,
DEUX points de vue écrits par deux autrices d’exception,
DEUX manières d’envisager la fin d’une histoire et le début d’une nouvelle,
UN roman plein de passion, d’humour et d’espoir.
Bravo Wendy Delorme et Fanny Chiarello. »
Les Furtifs

Rencontres en septembre : 2ème erratum

Il y a ENCORE eu des petits changements donc voici l’agenda nouveau :

à Lyon avec Wendy Delorme

Le mercredi 14 septembre à 19h, nous serons à la librairie La Madeleine, 16 rue de la Madeleine, pour présenter L’Évaporée ;

Notre venue au Bonheur des Ogres est annulée pour cause de dégât des eaux (courage à l’équipe de la librairie…)

NOUVEAU à Pantin SANS Wendy

Le 16, je serai au festival Empow’Her à la Cité Fertile, 14 avenue Édouard Vaillant, pour une table ronde à 14h30 puis pour une séance de dédicaces de 15h15 à 16h15.

à Calais SANS Wendy

Le 20 à 19h, je serai à la librairie du Channel, quai Catinat

à Paris avec Wendy :

Le vendredi 23 à 19h, nous serons aux Mots à la Bouche, 37 rue Saint Ambroise ;

Le samedi 24 à 16h (oui, 16), nous serons à La Régulière, 43 rue Myrha

Marie-Jo et Monique

Depuis longtemps, chaque fois que je passais dans une certaine rue de Grenay, je contemplais deux jardins dont les décorations me semblaient relever de l’art brut. Dans le cadre de ma collaboration avec un compositeur lillois (+ un poète + un ensemble vocal, etc.), j’ai osé contacter les habitant.e.s des maisons concernées ; j’ai trouvé leur numéro dans les pages blanches et rendez-vous a été pris pour le lendemain (c’était avant-hier) chez Marie-Jo, avec sa voisine Monique, puisque ces deux artistes sont des femmes – dans la page que L’Inventaire général du patrimoine culturel consacre aux Jardins étonnants en Nord-Pas-de-Calais, on ne trouve strictement que des hommes.

J’ai donc eu l’occasion de discuter des techniques et inspirations de ces dames mais aussi de leur vie et de leur vision du bassin minier. Mini extrait :

J’ai été très bien accueillie, comme on peut le voir ci-dessous – Marie-Jo me montrait ses œuvres d’intérieur.

J’ai aussi rencontré en elles de sacrés personnages : écoutons Marie-Jo écourter une discussion téléphonique indésirable.

J’ai passé deux heures avec ces dames et je ne me suis vraiment pas ennuyée… J’ai aussi pris beaucoup de plaisir à tirer un long poème de cette conversation et maintenant j’ai un peu le trac : que vont-elles en penser ? La réponse la semaine prochaine, quand je leur en apporterai une impression, rendrai sa crème cicatrisante magique à Marie-Jo (qui a eu pitié de mon coude marqué par une chute fracassante tandis que je courais à Londres au bord d’un canal) et recevrai l’arbre à perles qu’elle a commencé pour moi.

/ 3 : Incommodité

chaque fois que nous empruntions le pont
nous ralentissions pour plonger nos regards
par la fenêtre au rez-de-chaussée de cette
étrange maison isolée en contrebas et voir
la locataire en pyjama se balancer d’avant
en arrière sur sa chaise devant la télé – si
près de l’écran que quand elle se penchait
vers l’avant son front le touchait presque


nous faisions un gros rire avec le ventre un
rire comme de l’eau qui continue de claquer
contre la berge du canal encore longtemps
après le passage d’une péniche mais ce rire
ne pouvait empêcher le frisson de secouer
nos épines dorsales or aujourd’hui je vois
que l’appartement a pris feu le chat est là
seul dans les cendres de pyjama de chaise
et de télé l’odeur d’artefacts calcinés flotte
à des centaines de mètres encore dix jours
après le sinistre dont le journal local dit :

« Éleu-dit-Leauwette : quatorze personnes évacuées lors de l’incendie d’une maison

Ce samedi vers 1 heure du matin, un incendie a entièrement détruit une maison de la rue XXX. La locataire des lieux, incommodée par les fumées a été transportée à l’hôpital. Quatorze personnes vivant dans des appartements mitoyens ont été évacués le temps de l’opération de secours. »

au premier étage sur le dessus de cheminée
des pommes vertes attendent qu’une fraction
des quatorze évacué.e.s vienne les cueillir une
seconde fois

premiers articles sur l’Évaporée

Cet article de Thomas Messias, paru aujourd’hui dans Slate :

«L’Évaporée», à tordre la raison

Si les projets sublimes donnaient systématiquement des œuvres sublimes, ça se saurait. C’est pourtant ce qui se produit avec cette Évaporée, roman co-écrit par deux autrices qui ne s’étaient rencontrées qu’une seule fois, lors d’un salon du livre en 2018. Au printemps 2021, Fanny Chiarello (Dans son propre rôle) recontacte Wendy Delorme (Viendra le temps du feu) pour lui confier son désarroi: fraîchement quittée sans grande explication par la femme avec laquelle elle pensait passer le reste de ses jours, c’est à elle qu’elle a ressenti le besoin de parler.

De là est rapidement né ce qui a fini par devenir L’Évaporée: un roman écrit à deux, chacune un chapitre à son tour, Fanny Chiarello racontant les choses de son point de vue –celui de la femme quittée–, et Wendy Delorme imaginant tout de l’autre point de vue –celui de celle qui a quitté. Le tout forme un livre d’une grande cohésion, mais aussi d’une grande précision, sur la manière dont le sentiment amoureux s’enfuit sans prévenir, sur la possibilité ou non de colmater les brèches, sur la façon dont la vie prévue s’efface soudain pour laisser place à une existence improvisée, que personne n’avait prévu de mener.

Dans l’une des préfaces (tout est bicéphale dans ce livre), Wendy Delorme raconte que lors de leur première rencontre, à l’occasion d’une table ronde sur la littérature queer, Fanny Chiarello avait expliqué que ce genre littéraire n’était pas qu’une affaire de personnages, mais qu’il existait aussi par sa façon de tordre les mots, les phrases, la forme, pour envisager l’existence et l’écriture autrement, loin des modèles préétablis. C’est ce que l’on ressent du début à la fin de L’Évaporée, récit qui, bien que réaliste, semble se dérouler dans un autre monde, plus libre et plus beau, malgré les souffrances. »

Et celui-ci de Sophie Benard, paru dans L’Éclaireur :

[Rentrée littéraire 2022] Véritable roman-expérience, L’Évaporée relève le pari de l’écriture à quatre mains pour approcher le mystère d’une rupture amoureuse.

Dans l’œuvre de Fanny Chiarello, les romans que sont Si encore l’amour durait, je dis pas (2000), Dans son propre rôle (L’Olivier, 2015) ou encore A happy woman (L’Olivier, 2019) côtoient les recueils de poésie – La fin du chocolat (Les Carnets du Dessert de Lune, 2006), Collier de nouilles (Les Carnets du Dessert de Lune, 2008), Je respire discrètement par le nez (Les Carnets du Dessert de Lune, 2016), et Pas de côté (Les Carnets du Dessert de Lune, 2018). Quant à Wendy Delorme, performeuse, enseignante-chercheuse et écrivaine, elle est entre autres l’autrice de La Mère, la sainte et la putain (Au Diable Vauvert, 2012), Le corps est une chimère (Au Diable Vauvert, 2018), et de l’incontournable Viendra le temps du feu (Cambourakis, 2021).

Fortuite, la rencontre entre les deux autrices fût l’occasion pour elles de s’engager dans l’écriture à quatre mains. L’Évaporée raconte l’après ; l’après de la passion, l’après de la rupture, l’après de la disparition, l’après du désespoir. Les deux écrivaines se répondent alors, font dialoguer silencieusement leurs personnages – Fanny Chiarello prête sa plume à Jenny, qui vient de se faire quitter, et Wendy Delorme à Eve, qui vient de s’évaporer.

L’Évaporée

Alors qu’elles se remettent l’une comme l’autre du renoncement d’Eve, de sa désertion amoureuse, les vies et les émotions des deux femmes se croisent, sans jamais plus parvenir à se rejoindre. Au-delà de l’originalité du dispositif littéraire, Fanny Chiarello et Wendy Delorme construisent ensemble un texte superbe, sensible et incarné, qui interroge la difficulté de s’ancrer. »

Merci à tous deux pour leur enthousiasme