En janvier 2022, j’étais en résidence à la Factorie, maison de poésie de Normandie sise à Val-de-Reuil, avec quelques poètes fantastiques (Catherine Barsics, Emanuel Campo, Anna Serra, Maud Thiria et d’autres que nous avons vu-e-s moins souvent). J’en parlais ici. Dès le troisième jour, je courais dans la forêt de Bord, à quelques minutes de la Factorie, quand ma rencontre avec un sanglier furieux a changé ma vie. J’ai témoigné de l’expérience à chaud, ici. Dans Extrasystoles, recueil de poésie qui reprend un tiers de mon journal de résidence, il est question des poètes et des suidé-e-s que j’ai rencontrés lors de cette résidence en tous points inoubliable.
C’est ma première collaboration avec les Carnets du Dessert de Lune depuis que Jean-Louis Massot a donné les clés de la maison à la Factorie ; c’est aussi l’un des trois premiers titres d’une nouvelle collection au titre évocateur, Lunes de poche. Un petit format souple et pas cher. Dommage que l’image de couv soit une image libre de droits d’une fausse forêt (dans les vraies, les arbres ne présentent pas cette disposition géométrique) alors que j’avais tant de photos pas plus moches de la forêt de Bord où se déroule la pièce centrale du livre, une Suite du sanglier pour chevrotements et chaussettes roses. Mes photos ont été prises quelques instants avant le surgissement du sanglier.
En noir et blanc,
Non, pas plus moche. Sur l’une d’elles, on voit même ce que je n’identifiais pas alors comme une potentielle souille :
Deux courts extraits :
quelques musiques sur lesquelles nous avons dansé, mes camarades et moi (car nous dansions tous les soirs) :
Klein, Claim It!
Ellen Arkbro, For Organ and Brass
Meredith Monk Ensemble & Bang On A Can, Tokyo Cha Cha
Et voici le pauvre sanglier sans tête dont il est question dans l’un des poèmes.