Le Monde des Livres

Merci au Monde des Livres de m’avoir consacré son portrait de la semaine et merci particulièrement à Florence Bouchy, qui l’a signé. Merci à Antique de m’avoir envoyé les captures d’écran de la version numérique, faites sur son téléphone, de manière à ce que je puisse les assembler comme suit :

Plus de précisions sur les références qui ont nourri La vie effaçant toutes choses, ici (David Lynch, cité dans l’article du Monde, n’en est effectivement pas absent mais il a surtout marqué la première mouture du texte, avant que ne se pose la question de savoir s’il s’agissait d’un roman – c’était alors plus évident – ou d’un recueil de nouvelles ; plus essentiels ont été, dans ma réflexion sur la forme, Trois femmes de Robert Altman, Three Voices de Morton Feldman et Emily de Stewart O’Nan). Je tiens enfin à modérer : je n’ai pas dit que l’écriture était ma vie, ce n’est pas le cas (ou si je l’ai dit, c’était une coquille orale – après tout, ça existe) ; j’ai dit que je ne sais pas vivre, en effet, et que l’écriture est ma manière d’être au monde. Mais les gens que j’aime, la musique et la course à pied ont autant de sens pour moi que l’écriture et je ne serai jamais de ces auteurs qui prétendent que seuls les livres comptent – plutôt mourir (pour rester radicale).

Lire

Dans le numéro d’avril du magazine Lire, Josyane Savigneau évoque La vie effaçant toutes choses. Ce n’est pas la première fois que je suis amenée à la remercier – je le fais d’autant plus.

Remue

Merci à Jacques Josse pour sa note sur Pas de côté, parue aujourd’hui sur le site Remue.net. Un aperçu :

Pour lire l’article complet, cliquez ici.

Nevers Tandem

Je cherchais ce matin des photos de Mes petites amoureuses sur la page de Nevers Tandem ; je n’en ai pas trouvé mais je suis tombée sur cette image qui résume assez bien mes soirées nivernaises. Je suis ici en compagnie du fabuleux Alexis Réjasse, mon nouvel ami, et de la formidable Marie Nimier, que j’espère bien revoir aussi. Après avoir partagé tant de discussions et de rires, notre complicité a été scellée par la danse, hier soir au bar de la MCNA. Quand des écrivains dansent avec une certaine frénésie, je suis heureuse : comme je ne cesse de le clamer, nous sommes aussi des corps.

Pas de côté

Dans quelques jours paraîtra mon nouveau recueil de poésie. Je serai sur le stand des Carnets du Dessert de Lune à la Foire du livre de Bruxelles le samedi 24 février de 15 à 16h pour fêter ses premiers pas – de côté.

L’appel du large

De même que les nombreux Chalets du Nord observés dans la métropole lilloise révèlent un très fort appel de la montagne, les fenêtres et les rues d’ici dénotent un appel tout aussi puissant du large. Voici un modeste échantillon des différents aspects que revêt cette nostalgie (non pas, dans ce cas, le regret mélancolique de ce qui fut mais celui de ce qui n’est pas ici).

1. bateaux

a – voiliers

de bureau

vraiment gros et grand

presque aussi gros et un peu moins grand

juste un peu moins gros

idem (pour autant que je puisse en juger à cette distance)

déjà pas mal

de taille respectable

+ vrai bateau

racé

en coquillages

+ mouettes

b – chalutiers

c – navire de croisière à voile

d – paquebot

e – régates

grande

plus modeste

bof

la plus grande régate de la métropole lilloise a lieu dans une fenêtre qu’il est impossible de photographier intégralement parce qu’il y a toujours des voitures garées devant (ça se passe à moins d’une encâblure de l’usine Cargill à Haubourdin) ; par défaut, voici un petit aperçu flou en vue immersive sur le site de cartographie en ligne :

2. phares

presque véritable

+ dauphins + camion de pompiers

+ marins

+ mouettes

+ mouettes + dauphin + corail + bateau en bouteille + boule à neige Sacré-Cœur de Paris + statuette mère et fille assises dans un coquillage géant (à leur échelle) + Rideaux et Voilages fleuris

3. autres

ancre véritable

fédération du Nord pour la pêche et la protection du milieu Aquatique avec A majuscule

Au Grand Large, bateau-école de Lille

raie

hippocampe

Mes petites amoureuses aux Escales Hivernales

Hier soir, Clémentine Collette et moi avons joué, en clôture du festival Escales Hivernales, notre lecture musicale, Mes petites amoureuses, dans le bistrot toujours très animé de la gare Saint-Sauveur. Personne ne nous a jeté de canettes. Merci infiniment à l’équipe d’Escales des Lettres pour son accueil et son enthousiasme. Merci aux nombreux proches venus nous soutenir, et au public pour son écoute. Merci enfin à Myn, Pauline et Claire pour les photos.

Villeneuve-d’Ascq

Cette semaine, j’ai décidé de vous emmener dans les rues (s’il est permis de les désigner ainsi) de Villeneuve-d’Ascq. Je ne pouvais que tomber amoureuse d’un tel cauchemar urbain, labyrinthique et désert. L’on y trouve tout ce que je préfère dans les villes, en particulier

Des tunnels, des chemins, des passerelles

et diverses voies inaccessibles au profane, étroites et sinueuses, cachées, taillées dans la verdure ou le béton. Il peut arriver que l’on ait un peu peur à ses bouts du monde, et l’on se perd inévitablement dans ses méandres alambiqués. Elle est parfaite pour moi.

Du style

Bien que la ville nouvelle se soit construite, dans les années 1970 et 1980, autour des villages d’Ascq, d’Annappes et de Flers, et bien que l’on trouve dans ces anciens villages des églises du XIè siècle (voir ci-dessous la traditionnelle rubrique Upper rooms & kitchens) et des châteaux du XVIème siècle comme sur la photo ci-dessous, ce que l’on retient de Villeneuve-d’Ascq, c’est avant tout son esthétique architecturale pauvre, très marquée par les années 1980, que ce soit dans le choix des matériaux ou dans les formes très alambiquées dessinées par ceux-ci. Il n’est pas jusqu’à ses arbres qui ne soient frappés, dans les rues les plus traditionnelles, d’un traitement capillaire futuriste.

De la campagne

Villeneuve-d’Ascq, c’est aussi le parc du Héron, des lacs et autres plans d’eau artificiels, des champs, des jardins communautaires, des cygnes, des canards, des chevaux montés de jeunes bourgeoises et des moulins de ville. Il me faut vous prévenir que Villeneuve-d’Ascq ne propose pas de camping, hélas, je le précise pour ceux d’entre vous qui déjà brûleraient de traverser la France, l’été prochain.

Des parcs d’activité (frénétique)

Ici, l’étincelante Pilaterie.

De l’art

Villeneuve-d’Ascq, c’est aussi le LAM et sa belle collection d’art brut, et c’est aussi l’art dans la rue, comme ci-dessous.

De l’habitat

Venons-en au fait. Maintenant que je vous ai convaincus de vous établir dans cette ville aux fascinants contrastes, parlons immobilier. Toutes les formes de l’habitat sont représentées ici : lotissements, petits et grands ensembles, maisons ouvrières, dédales modernistes, châteaux et anciennes fermes. Vous connaissez mon goût particulier et quelque peu pervers pour les géométries les plus alambiquées représentées dans le petit catalogue (non exhaustif) ci-dessous. Mais je ne veux pas vous influencer dans une décision si délicate.

Du fun

Zéphyrs embrasés.

Mickeys maison

caddies dans lumière vaporeuse

Mal assis, là

Pour ce nouveau défi lancé à nos fessiers, des photos prises sur le quai Hudson,  au forum vert et sur le boulevard du Comte de Montalembert.

Upper rooms & kitchens

L’église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours m’évoque Brooklyn, non pas en raison de son architecture (d’ailleurs très à mon goût) mais de son nom à rallonge – il me rappelle un peu la Brooklyn Faith Seventh-day Adventist Church, par exemple.

Dans un style plus XVIème siècle, voici l’église Saint-Pierre de Flers-Bourg. J’aurais aimé en donner une vue plus globale (j’admets que cet angle n’est pas idéal) mais il devait y avoir de la buée sur mon objectif le jour où j’ai fait les prises de vue et mes autres photos sont inutilisables. Ce n’est pas très sérieux de la part de la rédactrice en chef d’une rubrique aussi prestigieuse, me direz-vous ? Eh bien, faites donc une réclamation.

Ci-dessous, mon lieu de culte préféré ; je le trouve d’autant plus fascinant dans son contexte, car l’Oratoire Saint-Marc est étroitement inséré entre les immeubles que vous pouvez voir sur la photo, bien sûr, mais aussi entre l’hôtel de ville et le centre commercial. Si j’étais une heureuse Villeneuvoise, assurément, c’est ici que j(e n)’irais (pas) à la messe le dimanche matin.

Je trouve très triste le passé composé employé par l’église du Sacré-Coeur de Flers Sart : ça veut dire que c’est fini ? Nous l’avons déçu ? De l’autre côté de la porte, sous un autre bas-relief de Fernand Weerts, une phrase si déchirante que je n’ai pas le cœur d’en afficher ici l’image : « Il s’est livré pour nous ».

Je pourrais vous montrer d’autres églises encore mais je préfère clore cet incontournable dominical par des images de mignonnes chapelles.

1. à chapka de verdure

2. sans

3. Ste Philomène

Les filles de la poésie

J’aime autant vous prévenir un mois à l’avance, que vous ayez le temps de réserver vos places – je ne voudrais pas vous voir constituer des pyramides humaines, ça me déconcentrerait. Je vous relancerai trois jours avant la première de ces lectures publiques, je n’ai guère confiance en votre mémoire.


© Visuel Médiathèque départementale du Nord, 2017

Comines-Warneton

Je vous emmène cette semaine à Comines-Warneton.

(Plutôt pas mal assis, là, au bord de la Lys.)

(Un mur de textures composites, dans le centre-ville.)

Une voie ferrée

La gare de Comines-Warneton a diverses particularités : d’abord, l’on n’y trouve ni Marks & Spencer ni Palais des Thés mais un atelier d’artiste – galerie d’art ; ensuite, des affiches nous présentent (photo à l’appui) Frank, l’employé qui entretient la gare pour le confort de tous ; enfin, des cabines de plage boxes permettent aux usagers d’attendre leur train assis à l’abri des éléments. Un véritable modèle que cette gare.

La Belgique m’évoque souvent les États-Unis, comme je ne manque jamais de m’en ouvrir à mes amis belges – certains partageant cette impression, d’autres me regardant alors avec un rictus quelque peu méprisant. La musique explique en partie cette impression*, mais aussi la sirène de la police (politie) ou encore les passages à niveau.

Ce système de roue et contre-poids m’a beaucoup plu ; je n’ai pas compris ce qu’il reliait à quoi ; je n’aurais pas pu inventer le chemin de fer, quelque amour que je porte à son esthétique.

Après la gare, les deux voies ferrées en deviennent une seule. Vous découvrirez plus bas quelques merveilles de faune et d’architecture qui agrémentent ses abords (patience).


* Ainsi, Comines-Warneton (18 111 habitants) possède un club de jazz et de blues tandis que Lille et son aire urbaine de 1 182 127 habitants n’en proposent pas un ersatz.

L’art

Au fil de mes déambulations, j’ai découvert Roger Coppe (1928-2012), maître verrier, peintre, sculpteur et dessinateur, manifestement l’artiste phare de Comines-Warneton. Nous lui devons notamment le Mémorial de la Bataille du Canal, sur l’esplanade du canal Comines-Ypres.

Si vous longez le canal vers la Lys, à l’angle de la rue de la Procession (ancien chemin de halage) et de la rue de la Procession (et vice-versa), vous apercevrez sur votre gauche la Maison de la Jeunesse et de la Culture, construite en 1975, et que décore un bas-relief de l’artiste, dans un genre très différent de son mémorial.

(Rue de la Procession, donc, Comines-Warneton, Wallonie.)

En voici un détail :

Mais l’art, à Comines-Warneton, c’est aussi le hall d’un club de blues et de jazz, l’Open Music, rue du Faubourg, qui est également le hall d’un cabinet d’avocats – je trouve la chose assez nébuleuse -, hall qui est une véritable galerie d’art. Si l’un d’entre vous sait de quel artiste est le buste ci-dessous, à mes yeux l’œuvre majeure de cette exposition que je suppose permanente, je lui offre une petite frite* à l’Istanbul (« Les meilleurs kébabs de la région ! »)**.

* Supplément sauce non pris en charge.
** Frais de déplacement non pris en charge.

Au fil de la Lys

Un simple pont sépare Comines (France) de Comines-Warneton (Belgique). Sous ce pont coule la Lys, le genre de rivière où l’on ne se baignerait pas.

Malgré mon goût prononcé pour les passages secrets et les territoires interdits, je n’ai pas enfilé ma combinaison en néoprène pour aller voir où mènent ces portes immergées. Vous pouvez m’envoyer tous les pigeons de la Création, porteurs des messages les plus infamants, c’est toujours non.

Pourquoi ne peut-on pas se baigner dans cette rivière d’aspect si charmant ? Parce que de lourdes péniches y circulent (nous le verrons plus bas) entre des usines qui, comme Lotus (la biscuiterie particulièrement connue pour ses Speculoos), déversent dans l’eau des liquides colorés et odorants.

Admirez cette vue de l’usine en question avec, en arrière-plan, l’église Saint-Chrysole de Comines, au style néo-byzantin – oubliez Saint-Pétersbourg et toute la Russie impériale, allez à Comines, France ; en plus, l’église vient d’être restaurée, nettoyée, on en mangerait comme d’une charlotte aux fraises.

Saint-Chrysole n’est pas le seul atout architectural de Comines (France). Ici, derrière une péniche aménagée en appartement, vous voyez se dresser le clocher de St-C mais aussi le beffroi de l’hôtel de ville et son bulbe majestueux (le bâtiment figure au patrimoine mondial de l’UNESCO).

Ne croyez pas que je n’aie pris aucun risque pour ce reportage. J’ai traversé des champs marécageux pour approcher cet étonnant pont dont j’ignore de quoi il est un vestige : une voie ferrée passait-elle autrefois en-dessous ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Il est là, au milieu des champs, ça ne vous suffit pas ? Je ne suis pas payée pour faire ce type d’enquête ; si vous n’êtes pas satisfaits par ma manière de mener l’enquête, flûte.

Pour clore cet épisode sur le fil de la Lys, la photo promise d’une imposante péniche passant (tout juste) sous le pont qui sépare Comines (France) de Comines-Warneton (Belgique), ce si beau pont qui, je tiens à le préciser, n’est ni belge ni français, un pont libre et libertaire, no border.

L’habitat

J’envisage d’acheter cette maison ; elle coûte 496 000 euros, ce n’est pas rien, mais elle dispose d’une piscine et de boxes pour les chevaux – une commodité appréciable quand on emménage : on pose ses meubles, comme on dit…

Quand j’aurai posé mes meubles, mes bouées en forme de canard et mes chevaux dans ma villa, je pourrai décorer sa façade d’un petit nom en solfège dans le même goût que le do mi si la do ré ci-dessous.

Le nom idéal serait quelque chose de grandiose dans le goût de Royal Palace, mais que l’on puisse épeler en notes de musique.

Peut-être un jour mes pilastre s se terniront-ils, mais je n’aurai pas le laisser-aller de certains de mes concitoyens cominois* : je fais le serment que, si elles devaient ainsi décatir, je louerais un nettoyeur à haute pression.

Dans le parc, entre la piscine et les boxes des chevaux, je ferai construire un barbecue en dur comme celui de mes voisins, orné de têtes de lion, dans un cadre délicieusement rustique.

* La profusion de pilastres à Comines-Warneton étaye ma thèse de la proximité culturelle entre Belgique et États-Unis ; que l’on se remémore les paroles de Cities, chanson des Talking Heads, dans lesquelles il est question de Memphis, « home of Elvis and the ancient Grece ».

La faune

Je promettais plus haut de vous présenter les merveilles de la faune qui agrémente les abords de la charmante voie ferrée. Je longeais cette dernière, séparées d’elle par une étroite bande de verdure, quand des dizaines de poules se sont précipitées vers moi, leur petit ventre rebondi se balançant avec grâce. Seuls éléments nonchalants de la bande, ces deux individus à la plume fringante.

Cent mètres plus loin, des chevaux se débattaient pour chasser les mouches. Je ne voudrions pas observer une telle détresse dans mon propre jardin, aussi ai-je renoncé à acheter cash la villa évoquée à l’instant, car qui dit boxes dit chevaux, pour moi qui tâche de respecter la fonction que l’usage assigne aux objets et constructions. Tant pis.

Je n’ai pris aucune photo des panonceaux canins qui fleurissent les fenêtres de Comines-Warneton car ils sont en tout point identiques à ceux que l’on trouve dans le banlieue lilloise. En revanche, je n’aurais pu vous priver de ce joyau, dont vous apprécierez tout autant la cruauté que l’esthétique.

Sur le canal Comines-Ypres, nous avons observé deux types de poules d’eau : les poules d’eau-Jésus qui marchent sur les lentilles d’eau et celles, plus prudentes, plus conventionnelles aussi, qui utilisent les aménagements du territoire pour se déplacer.


Zéphyrs embrasés

Je vous prie de bien vouloir excuser la qualité déplorable de cette photo ; la scène qui m’intéressait se déroulait hors d’atteinte et il m’a fallu zoomer au maximum pour pouvoir témoigner de la liberté de mœurs qui règne à Comines-Warneton, visiblement dès la prime enfance. Malgré l’angle et le flou imposés par la configuration du jardin où a lieu la scène, il me semble pouvoir affirmer que ces enfants ont à peine un an mais s’embrassent avec la langue. Notez la main entreprenante posée sur la hanche de ce que nous supposerons être le sujet masculin dans tout le potelé de son jeune âge.

In the kitchen + Mal assis, là

L’appellation « Mal assis, là » est ici très subjective : une âme dévote sera épanouie sur ce banc, dans la contemplation forcée de la chapelle N-D de Grâce.

L’on trouve deux éléments étonnants dans ladite chapelle : d’abord, un enfant de chœur en faïence. Nous n’en avions encore jamais vu dans aucune des nombreuses chapelles qui nous attirent immanquablement, malgré notre farouche anticléricalisme.

Plus insolite encore, ce Jésus qui met les doigts dans les narines de la Vierge Marie, sa maman. Pardonnez la piètre qualité de l’image, une fois encore, mais seul un zoom, malaisé à travers les fenêtres très sales de la chapelle, permet de voir distinctement ce qui se joue entre les doigts du divin enfant et les vierges naseaux.

Au bord de la Lys, cette chapelle couverte de lierre était extrêmement charmante mais tout aussi sale, comme l’image suivante tâche de le montrer.

Je mentirais si je prétendais que l’on ne voyait pas ce qui se trouvait à l’intérieur mais, à vrai dire, je n’y ai rien relevé de très original : pas d’étendoir à linge en plastique, ni de mœurs nasales inhabituelles. Je préfère essayer de vous faire ressentir la qualité de la vitre – sa texture poreuse et les différentes matières qu’elle amalgame – que de vous proposer la photo d’un ange aux yeux blancs.

J’ai traversé le colossal institut Saint-Henri et tâché de deviner, à travers les vitres brouillées, à quelle salle de classe j’avais affaire. J’ai identifié une salle d’arts plastiques, une salle de mathématiques, mais j’ai séché sur celle-ci :