Ça m’intéresse

Je ne sais pas qui, à la rédaction du magazine Ça m’intéresse, est tombé sur mon dernier roman, mais je le ou la remercie pour ce petit encart très sympathique, paru dans un hors-série. La vie effaçant toutes choses not tout à fait dead yet.

Aperçus de la Ligne 18

J’ai fini de préparer mon exposition sur la langueur de l’été dans le bassin minier ; contrairement à ce que me disent les bonnes volontés qui essaient de me consoler, le but (l’exposition) ne prime pas à mes yeux sur le chemin (la conception, le rythme de la route, le hasard des rencontres, les pauses déjeuner chez mes parents, la sélection, l’écriture et la langueur de l’été per se), alors pour rester encore un peu dans l’atmosphère du projet, à défaut de poursuivre sa dynamique, j’ai décidé de vous proposer ici quelques photos écartées de ma sélection. Vous aurez ainsi un aperçu de l’esprit des images que j’ai rapportées de mes expéditions (mais pas de l’esprit des textes, je tiens à le préciser). Je les répartirai en plusieurs volets thématiques et nous commençons par une micro-série gonflable.

Aperçu gonflable

(De haut en bas, chemin de Noyelles, Méricourt ; espace vert sans nom ni véritable forme entre la rue de Réaumur et la voie ferrée, Méricourt encore ; derrière le centre commercial de Liévin.)

Aperçu mural

Il y aurait des dizaines de billets à consacrer à l’art dans le bassin minier, et je ne parle pas du Louvres-Lens. Outre les nombreuses fresques commandées par les municipalités, outre les innombrables sculptures d’époque ou contemporaines dédiées à la mémoire des soldats tombés pour la France pendant les deux guerres mais aussi aux victimes d’accidents miniers, les initiatives personnelles ne manquent pas et je ne suis pas loin de croire que l’on surpasse ici le musée en plein air de la métropole lilloise – je pense bien sûr aux statues qui ornent les jardins. Une particularité locale (du moins ne l’ai-je remarquée nulle part ailleurs) est le papillon en fer-blanc de façade et de portail, plus laid que kitsch. Aujourd’hui, trois formes de street art policé / de commande : bucolique, exotique et du terroir.

(De haut en bas, avenue Élie Reumaux, Lens ; passerelle de la gare Bully-Grenay ; passage sous-terrain à la gare de Billy-Montigny.)

Aperçu philosophique

Parfois je triche. Pas quand je découvre une inscription existentielle derrière l’église Saint Martin (rue du Four Banal) à Méricourt et la prends en photo, mais quelques heures plus tard quand, lisant sur un mur de Lens un slogan contre la loi travail 2016, je décide de le recadrer de manière à isoler de leur contexte deux mots qu’il me semble amusant de faire dialoguer avec la phrase trouvée le matin. Il me reste ensuite à guetter un troisième élément visuel susceptible de fournir une chute à l’espèce de strip que composent les images. Ici, c’est au pied d’un château d’eau (chemin d’Aix) à Liévin que j’ai ramassé ma chute, vous invitant à ignorer comme je le fais la question partiellement effacée à laquelle répondent ces deux mots.

Aperçu sentimental

Dans le bassin minier tout autant que dans la métropole lilloise (et je précise que je n’ai rien trouvé de tel dans les quelques villes que j’ai explorées cette année dans d’autres régions de France), l’on n’hésite pas à dire ses sentiments sur les surfaces verticales de la ville et de presque la campagne. Les cœurs y sont nombreux, et les déclarations nominatives n’y manquent pas. À cet égard, la première inscription ci-dessous est quasiment programmatique. Il s’agit d’amour universel, je veux dire d’un amour qui ne mène pas nécessairement ni exclusivement à la procréation (// colle universelle), comme nous le voyons ici et le verrons bien encore plus dans Aperçu 5 : sentimental (2), qui devrait attendrir les cœurs les plus secs et réconcilier les plus anarchistes avec le concept de famille.

(De haut en bas, rue Henri Martin, Liévin ; parc Guimier, Sallaumines ; rue Notre Dame de Lorette, Lens, limite Éleu-dit-Leauwette.)

Aperçu sentimental

Ici (c’est-à-dire sur le petit pont de bois au point où se croisent la Souchez – une rivière, au cas où vous seriez de ces nuls en géo – et la véloroute du bassin minier), quelqu’un disposant d’un feutre, voire d’un marqueur, vraisemblablement un enfant, a ressenti une bouffée d’amour petit-filial irrépressible et voici le résultat, qui ne manquera de vous toucher comme il a touché, j’imagine, les heureux grands-parents dont il est ici question.

Rotterdam

La ville mérite bien sa réputation de « petite New York de l’Europe » ; on y trouve aussi un peu de Londres, dans les quartiers résidentiels, une pincée de Berlin – elle offre notamment la même respiration – et beaucoup de Rotterdam. Il serait impossible de reconstituer en photos l’inouïe diversité de la ville et de proposer un inventaire de ses bâtiments les plus remarquables, ce qui nécessiterait par ailleurs de les resituer dans les nombreuses et vertigineuses perspectives qui les magnifient chacune à sa manière. Bref, je vais m’en tenir à mes rubriques habituelles, c’est plus humble et plus prudent. C’est pourquoi je commence par une déclaration d’amour à la ville en vous proposant une sélection des

zéphyrs embrasés

que j’y ai surpris au détour d’un quai, d’un jardin aérien ou d’une rue.

De Rotterdam

Dessiné par Rem Koolhaas, l’immeuble ne serait pas une splendeur nonpareille sans tout ce verre – qu’il faut bien nettoyer, évidemment. Un zoom sur la situation là-haut.

Des reflets ou pas

Grand Jeu Concours ! Trois des photos ci-dessous ne sont pas des photos de reflets. Devinez lesquelles et gagnez quelque chose plus tard. Disons 30 g de canneberges bio, quand je serai allée en acheter (plutôt la semaine prochaine – je sais, ça obligera le pigeon gagnant à faire deux aller-retour : si ça vous ennuie, ne jouez tout simplement pas).

Rideaux et Voilages

Rideaux et Voilages de péniche

Rideaux et Voilages de roulotte sur les toits

Moins sobre, ce trompe-l’œil imitant à la perfection les Rideaux et Voilages qui font peur + (n’est-ce pas extraordinaire ?) des reflets de voitures, trompe-l’œil astucieusement collé sur la fenêtre d’une maison promise à la démolition (oui, collé : il s’agit en effet d’un sticker géant en six parties)

Véritables Rideaux et Voilages faits de bâches sur ce bâtiment en construction dont les fenêtres de style industriel entrent en harmonie avec celles du Fenix Food Factory tout proche

Le métro fantôme

Bien sûr, il me fallait m’aventurer sur les sites à l’abandon que recèle encore (plus pour longtemps) la ville de Rotterdam, si possible une voie ferrée, comme le veut mae tradition. Parcourant le site de Luchtsingel, j’ai été littéralement appelée par un tronçon de métro aérien abandonné, recouvert d’un revêtement caoutchouteux et très mal protégé des intrusions par une grille brinquebalante. Je l’ai donc longé sur 1,65 km, à savoir jusqu’à son extrémité. Moins spectaculaire que le métro fantôme de Charleroi, il m’a tout de même ravie.

Au début, il se présentait ainsi.

Il me permettait de découvrir un quartier d’en haut…

…et de regarder un peu chez les gens. Les quelques habitants qui m’ont surprise, quoique d’abord étonnés de me voir là, ne m’ont pas sermonnée, ni (a priori) dénoncée.

De loin en loin, je devinais d’anciennes stations.

Un atelier d’artiste(s ?) m’a offert une pause culturelle (un petit zoom sur cette exposition en plein air à mon seul bénéfice vous sera proposé ci-dessous dans l’inévitable rubrique consacrée à Rotterdam : L’art).

J’ai vite deviné qu’il me faudrait rebrousser chemin quand j’atteindrais le bout de cette voie plus très ferrée, et j’étais bien curieuse de savoir ce qui m’y attendrait. C’était l’autoroute, tout simplement. Et, entre la ville et elle, le Noorderkanaal. Qu’est-ce que cette chose à sa surface, vous demandez-vous ?

La réponse en un petit zoom (j’ai un zoom assez chouette sur mon nouvel appareil photo, vous l’aurez deviné).

Lost in Rotterdam

La rubrique des objets trouvés est assurément l’une des plus mal loties sur ce blog. Je trouve amusant de l’alimenter à l’occasion d’un reportage de fond sur Rotterdam, ville aux antipodes de l’arrière-monde dans la mesure où elle est d’une exquise propreté. Rien n’y traîne, ou presque – je me dois de signaler que dans les quartiers populaires, principalement ceux situés au sud de la Nouvelle Meuse, l’on trouve malgré tout quelques papiers gras et Caprisun ; je pense que les services de ramassage des ordures y sont moins zélés, mais ces territoires à l’écart des regards (touristiques) restent de très bonne tenue comparés à l’arrière-monde de la métropole lilloise, qui est en toutes choses notre étalon or, notre Fernsehturm, notre étoile du berger. Je vois également dans ce billet l’occasion inespérée d’exhiber un Mickey hollandais (désolée, il ne s’agit pas d’un Mickey maison, il ne faut pas trop en demander : pour tout dire, le kitsch non plus n’est pas de mise à Rotterdam, qui fait plutôt dans le bon goût – pour ne pas dire dans le raffinement – et la sobriété).

(Feuille fondue au revêtement d’étanchéité signalé dans la rubrique consacrée au métro fantôme.)

La divination

Je crois volontiers aux avertissements que m’adressent les murs et supports variés des villes – moi qui n’ajoute pas foi, en revanche, à la moléomancie (divination par les taches de naissance et les grains de beauté). Les murs ne m’ont pas fait défaut à Rotterdam, ils apportaient un écho intéressant et souvent très pertinent aux questions existentielles et ontologiques favorisées par mon errance.

(Académie Willem de Kooning ; nous devrions cette phrase à de Kooning himself – j’ignorais qu’il était né à Rotterdam, eh bien c’est le cas : il est né à Rotterdam.)

(Détail de Ode aan Marten Toonder*, monument situé sur le Blaak, près du Markthal.)

* Toonder était un cartoonist local, comme on le voit bien ci-dessous :

(Pas trop) mal assis, là

Je ne vais pas mentir : l’on s’assied plutôt bien à Rotterdam. Devant chaque maison, des sièges confortables, parfois des salons de jardin à part entière sur les trottoirs, cernés de plantes et tout particulièrement de roses trémières ; beaucoup de bancs avec tablette centrale, aussi ; très peu de plastique – nous sommes plus dans une tendance nature, bois, rotin. Dans les parcs, des bancs et tables de pique-nique comme neuves (accord de proximité, les gars), où le design ne fait pas mal aux fesses. Je pense avoir trouvé la ville du bien-asseoir, ou du moins l’une d’elles (l’on se rappellera que j’ai trouvé très peu de mal assis à Brooklyn). Cependant, que serait une série National Geo sans ses Mal assis, là ? Aussi ai-je photographié quelques sièges et configurations qui m’ont charmée.

Erasmusbrug

Le pont dessiné par Ben van Berkel et Caroline Bos se lève plusieurs fois par jour, non pour laisser passer des péniches, des barges ou des cargos mais des petits voiliers familiaux sur lesquels l’on se prélasse – cependant qu’au fil des minutes, derrière les barrières de sécurité, le nombre des piétons, cyclistes, automobiles et tramways en attente ne cesse d’augmenter. Nous reviendrons sur l’Erasmusbrug à l’occasion d’un incontournable exposé sur la géométrie.

Le vide exact

Quelques chiffres pouvant expliquer l’excellence de Rotterdam en matière de vide exact et illustrant également mon assertion selon laquelle la ville respire et nous laisse respirer – en comparaison avec Lille et sa métropole, qui sont notre phare, notre abécédaire, notre méridien de Greenwich (et l’étau qui aura notre peau).

Population de Rotterdam : 634 253 hab. / population de l’aire urbaine : 1 424 662 hab. / superficie : 319,35 km2 / densité : 1 986 hab./km2
Population de Lille : 232 741 hab. / population de l’aire urbaine : 1 182 127 hab. / superficie : 34,51 km2 / densité officielle : 6 744 hab./km²

(Où l’on comprend peut-être mieux que la vie à Lille m’évoque un métro parisien à l’heure de pointe : vous voyez que je n’en rajoute pas. Pour tout dire, le vide exact est devenu ma passion, je rêve qu’il n’ait jamais de fin.)

Piekstraat, à Feijenoord, où l’on ne croise aucun être humain.

World Port Center, tour Montevideo, tours Rotterdam et tour New Orleans, vus depuis Katendrecht, où j’ai croisé peu d’êtres humains.

Willemsbrug, vu depuis le Ons Parc, où j’ai rarement croisé des êtres humains.

* Donnez-moi des densités de population et je m’amuse pendant des heures, comme un enfant avec une bassine d’eau et un verre.

Aviaire

À Rotterdam, l’omniprésence de l’eau amène de nombreuses populations aviaires à partager l’espace urbain avec les humains – les humains y sont en l’occurrence très souriants et les oiseaux pas très farouches. Ci-dessous, une troupe de canards danseurs particulièrement accueillants : lorsque je suis arrivée à Stootblok, j’ai aperçu cette bande d’amis qui somnolaient entre une barre de type HLM et le quai Binnenhaven, et tous se sont levés pour s’avancer vers moi puis, alors que j’allais les rejoindre, se sont disposés comme vous pouvez le voir sur la photo. Une véritable invitation. Alors j’ai dansé en ligne avec mes amis canards, en tapant dans les mains et lançant des Yeehaw ! Les habitants des alentours ont semblé apprécier cette performance – vous me pardonnerez de ne pas l’avoir filmée pour vous : j’étais pleinement dans l’instant, comprenez-vous.

Je ne prétendrai pas qu’à Rotterdam, l’on danse avec tout ce qui vole. Mais on peut aussi passer un bon moment entre amis autour d’un café.

Ou juste saluer une connaissance qui traverse le port devant le building New Orleans.

Ou échanger quelques mots de néerlandais : « Hoe gaat het met u ? » nous enquerrons-nous. « Rustig », répond l’oie.

– Hoe is et water ?
– Op de perfecte temperatuur.

Steamship Rotterdam

Je trouvais l’idée de cette visite plutôt amusante, avant de me rendre compte que l’on pouvait ne pas percevoir la distance ironique à travers les seules images. Alors qu’étais-je censée faire ? Renoncer à vous emmener à bord de ce flamboyant paquebot ? Ou seulement vous confier qu’il ne navigue plus ? Qu’il s’agit aujourd’hui d’un simple hôtel avec une piscine qui tient plutôt de la pataugeoire et un restaurant dont l’odeur a eu sur moi l’effet qu’aurait pu avoir le roulis en haute mer ? D’ailleurs permettez que je vous y accueille en short.

La géométrie

J’ai officiellement renoncé à me pencher sur tous les buildings remarquables de Rotterdam, mais ça ne signifie pas que je ne vais pas m’attarder, le temps d’un billet, sur la géométrie. Ce serait idiot, la ville étant un véritable labyrinthe visuel de lignes et de courbes. Simplement, je laisserai les tours de côté pour ne pas faire de jalouse. Pour plus de détails sur les photos ci-dessous, merci de contacter la rédaction par pigeon.

L’art

L’art est partout dans les rues de Rotterdam, et principalement dans des espèces de cadres géants qui ornent les façades de certains quartiers résidentiels (dont Noordereiland, mon île, et Katendrecht). Mais avant de vous présenter trois de mes œuvres murales préférées, voici comme promis un zoom sur l’atelier d’artiste(s ?) que nj’ai découvert depuis la voie de métro désaffectée, ainsi qu’une publicité pour une exposition.

La piscine

J’ai compris à Berlin, il y a quelques années, que je disposais en tant que française d’un super pouvoir très utile quand on aime s’aventurer dans des friches. Je l’ai expérimenté à Teufelsberg, sur le site de l’ancien projet Echelon de la NSA, puis à Spreepark, parc d’attraction tout aussi désaffecté : quand quelqu’un finit par vous tomber dessus, vous faites mine de ne comprendre aucune langue étrangère et les gardiens renoncent à se mettre en colère dès lors que vous avez prononcé quelques mots en français : alors ils laissent tomber, tout simplement. Au mieux, ils vous laissent finir votre visite et, au pire, vous raccompagnent à la sortie. Mais les Rotterdamois que j’ai croisés étaient si accueillants que même leur manière de me congédier était comme un hug, aussi n’ai-je pas eu besoin de jouer la carte du plouc pour m’en tirer sans ennuis ni amende. L’ancien centre aquatique Tropicana, fermé depuis une dizaine d’années, abrite aujourd’hui un bar à bobos, Aloha, et un espace de coworking, BlueCity, mais pour l’instant, le bassin principal reste dans l’état – un incendie l’a menacé l’été dernier mais les initiateurs du coworking ont nettoyé les dégâts et, à terme, ce bassin qui fait également office de serre équatoriale (l’on devine à la lumière calamiteuse des photos ci-dessous les conditions météorologiques de cette visite) fera également partie de leur espace de travail. Je sais tout ça parce que la charmante dame qui m’a demandé de bien vouloir quitter les lieux a gentiment discuté avec moi avant de me laisser regagner la sortie sans escorte, tranquillement.

Et ici, en exclusivité, mon premier Mal assis à la piscine :

Upper rooms & kitchens

Contrairement aux bien assis, là, les églises et autres bondieuseries ne pullulent pas à Rotterdam comme elles le font à New York (et en Vendée). L’image ci-dessous vous donnera un aperçu de la place qu’elles occupent dans l’espace urbain :

C’est bien clair ? Quant à la mosquée centrale, elle est en vérité plutôt enclavée (au sud de la Nouvelle Meuse : pas centrale à proprement parler).

Ci-dessous, ce qui fut une église et qui aujourd’hui, sous le nom de ‘t Lispunt, répond à des problématiques sociales uit de buurt. C’est bien aimable à Jésus d’avoir donné sa maison pour la bonne cause. Les missions de t’Lipunt sont aujourd’hui celles-ci : « Buurthuis ‘t Lispunt organiseert verschillende activiteiten voor kinderen uit de buurt. Hierdoor worden bewoners actief betrokken bij de buurt en wordt een brug geslagen tussen verschillende culturen en het bevordert de emancipatie, participatie en integratie. Er is een aanbod aan recreatie, educatieve, sportieve en ondersteunende activiteiten. Kinderen met een meervoudige problematiek krijgen veel aandacht. » Comme vous l’aurez compris, j’ai découvert ce lieu depuis la voie de métro désaffectée.

Chercher a posteriori le nom du lieu de culte ci-dessous sur une célèbre carte en ligne m’aura appris deux choses : 1. il n’est pas répertorié sur ledit plan* comme un lieu de culte (s’agit-il d’une autre MAJ – ou CCCS – gracieusement offert.e par Jésus aux Rotterdamois ?) 2. que j’ai manqué une église particulièrement audacieuse sur le plan architectural.

Pour finir, une vue de Citykerk Het Steiger Sint Dominicus dans son milieu naturel.

* Je n’accorde qu’une confiance relative au plan en ligne, dans la mesure où j’ai trouvé dans ses fascinants méandres d’inévitables et néanmoins embarrassantes inexactitudes.

La Voix du Nord

Merci à Catherine Painset (qui me suit depuis mes débuts et me dit toujours ce qu’elle pense des textes, avec franchise et délicatesse quand il le faut) pour ce bel article qui donne toute sa place à ma démarche, en mentionnant notamment la manière dont j’ai assimilé Three Voices de Morton Feldman dans le processus d’écriture.

L’humeur vagabonde

C’est ce soir, à 19h21, presque en direct (l’émission a été enregistrée le 1er mai, certes, mais la page de présentation sur le site de France Inter comporte une photo de moi prise en 2012 par le regretté Max Rosereau, alors le 1er mai, ce n’était même pas hier, c’était tout à l’heure). Encore merci à Kathleen Evin pour son invitation et pour la justesse de sa lecture.

onlalu

Merci à Aline Sirba pour son article sur La vie effaçant toutes choses, que l’on peut lire ici. Elle y dit notamment, « l’auteure écrit comme des variations à partir d’un thème musical », ce qui me réjouit énormément. Un aperçu :

Eulalie

Merci à Marie-Laure Fréchet (qui me suit depuis mon tout premier texte) pour cet article paru dans la revue Eulalie et qui me touche beaucoup.

La Comédie du Livre : on stage

Nous n’avons pas fait que boire des verres, partager des tickets restaurant et discuter sans fin, nous avons aussi lu de la poésie pour un public étonnamment fourni et réceptif, en compagnie de Julien Delorme. L’année prochaine, nous pressentons que ce succès nous vaudra une carte blanche ; je commence dès aujourd’hui à imaginer qui je pourrais inviter (amis auteurs, envoyez-moi vos dons à l’adresse habituelle ou, si vous habitez dans la moitié sud du pays – il ne faudrait pas épuiser vos pigeons -, je suis sûre qu’IBL sait aussi apprécier un cadeau).

La Comédie du Livre

Sarah nous fait découvrir un bar libertaire, le Barricade. Pour y boire un verre de vin à 1 euro, il faut avoir sa carte d’adhérent : Vous n’êtes pas obligées d’écrire votre vrai nom, précise inutilement une jeune femme en nous présentant ce qui ressemble à une feuille d’émargement. IBL, alliant l’humour à la discrétion, décide de se faire passer pour Kate Bush, et voici la carte que lui tend la jeune femme :

Notez le petit rond sur le i, un i militant. Nous expliquons à la jeune femme pourquoi nous pleurons de rire et elle s’excuse de ne pas connaître Kate Bush : elle est née en 1992 – ce qui ne l’empêche pas, ajoute-t-elle, de connaître quelques musiques qu’écoute sa mère : Peter Tosh, ça vous dit quelque chose ? Voyant notre hilarité redoubler, elle adopte un discours philosophique : l’âge, déclare-t-elle, c’est dans la tête.