a commencé ses adieux impossibles. Aurélien a dû rentrer à Namur hier matin ; quant à la sortie de résidence, elle aura lieu demain soir. Dans deux jours, nous serons dans des trains et des voitures pour Lens, Paris, Marseille, Lyon, Valérie dans son avion pour Québec. Le premier jour semble très loin, ce jour où nous étions des inconnu-es les un-es pour les autres, pourtant le temps est passé en un clin d’oeil. Il est impossible de ne pas être obsédé-e par l’impermanence, impossible de ne pas en avoir le vertige. Un moment dans nos vies, nous aurons vécu cela, cette évidence humaine – et pour ma part, un rapport au paysage tel que quitter les lieux sera également douloureux, en partie parce que les paysages sont empreints à mes yeux de celles et ceux que j’ai connus ici, la promo de 2022 comme la promo Cinzano, et des musiques que j’ai liées à ces deux résidences pour pouvoir, rien qu’en les écoutant, revenir mentalement et retrouver mes ami-es.
Observer le martin-pêcheur qui vit sous les fenêtres de ma salle de travail préférée à la Factorie (à gauche en 2022, à droite cette année) adoucit un peu ma mélancolie.