Les poètes dansent le mardi soir, de sorte que nous nous sommes couchés tard, hier encore, mais mon corps est une mécanique horlogère et à 6h30 ce matin, j’étais debout et opérationnelle. Comme je ne voulais pas partir avant 8h, j’ai commencé à lire La claire caresse de ma camarade et voisine de chambre Anna Serra. Quand je suis rentrée de ma grande aventure forestière, je lui en ai fait le récit puis nous avons discuté d’écriture et, peu après, j’ai repris ma lecture de son recueil ; la première page que j’ai lue était celle-ci :
Vous allez encore dire que j’ai une tendance à l’apophénie mais j’y vois surtout une sorte de mise en lumière. D’autant que quand j’ai raconté mon aventure, Marion Renauld m’a conseillé de lire Croire aux fauves, récit d’une anthropologue qui a rencontré un ours, or mon projet pour Regnéville (ma résidence suivante, imminente) montre une créatrice sonore qui veut enregistrer un ours et développe une parabole sur le mode d’être au monde de notre espèce, basé sur l’exploitation du vivant. Ce sanglier m’a appris beaucoup de choses. Il aura été mon ours.