Expression cajun qui s’applique idéalement à mon potager. Ci-dessous, mes pommes de terre prises en photo à la fleur de l’âge. Aujourd’hui, j’ai dû toutes les déterrer, un mois et demi avant l’échéance mais in extremis avant que le mildiou ne les achève – plus radicalement que les gastéropodes, bien que, pendant trois mois, j’en aie acheminé des dizaines chaque jour vers la bande boisée qui sépare mon jardin de la cour du lycée (j’appelais ça la navette).
Tant d’amour et de travail pour quatre cageots, pourrait-on se dire, mais les tubercules me le rendent bien et j’ai trouvé de nombreux cœurs parmi mes miraculées.
Les courgettes luttent bravement, elles aussi, bien que certaines aient été dévorées de l’intérieur par des bébés limaces (et on dit que les enfants sont innocents – je n’y ai jamais cru).
Et l’aubergine aussi tient bon.
Mais les tomates dépérissent inéluctablement, le mildiou les boulotte sans hâte, gagnant chaque jour quelques millimètres.
L’autosuffisance, ce n’est pas pour demain.