JC+16

Woke up this morning
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Réveil peu prometteur. Efforts. Course à pied. Lapins. Euphorie.

(11-19 et stade Bollaert depuis mon éminence à lapins.)

(Mon éminence à lapins, à 1 km à vol d’oiseau de Socorro.)

Explosion. Déjeuner solitaire devant mon ordinateur. Je profite de ce que mon amour et ses enfants sont dans le jardin pour écouter de la musique un peu plus fort que je ne le fais en temps normal. Je choisis sans un instant d’hésitation The Practice of Love de Jenny Hval.

Le conseil lecture du jour

vous est offert aujourd’hui (ça me fait un RTT) par

La musique du jour

Look at these trees
Look at this grass
Look at those clouds
Look at them now
And look at them now
Look at them now, look at them now
Take a closer look
Study the raindrops on the leaves
Study the ants on the ground
Study the ground, the brown, porous topsoil
Its softness, the mushrooms
And the strange blue flowers that grow near them
Study this and ask yourself « Where is God? »

Le gant du jour

gothique (ça change)

L’après-midi, une double explosion me laisse sans forces. Je lance deux carottes à Danny, qui en brait de joie, tandis que sa poulette rue avec mauvaise humeur (comme je la comprends) dans les bouteilles en plastique et en verre que des têtes de noeud ont jetées dans leur enclos.

La bonne nouvelle du jour

Dame Sam (aka L’intrépide, aka Laïka) est sur les réseaux sociaux pour sauver de l’ennui le monde confiné : elle vous propose un tutoriel inédit pour apprendre à vous purger. Elle recommande, pour mieux apprécier la vidéo, d’en couper le son.

https://www.facebook.com/trianglerennes/videos/804823316694226/

Nous l’appelons Laïka depuis qu’elle a vagabondé nuitamment dans le quartier : une mémé chat au milieu des loubards en robes de toutes les couleurs, à poil long ou ras, des blancs, des verts, des noirs, des gris, des beiges, des noirs et blancs, des tachetés, des tigrés, des tabby, des dizaines de chats errants qui tiennent le pâté de maison dans leur coussinet pouilleux. Et au milieu, L’Intrépide Laïka, l’œil revêche et la démarche chaloupée.

Le vide du jour

pavillonnaire

Le soir, je branche ma radio portative dans la cuisine et nous fermons la porte. Mon amour nous verse un verre de vin, à la radio c’est Banzzaï, la fenêtre est entrebâillée, la lueur des bougies vacille et, pendant que les endives fondent, nous dansons et nous rions.

Je sais que tout ira de nouveau bien. Tout le monde semble apprécier ma quiche à la fondue d’endives, ce vin est vraiment très bon et les enfants me font rire. Je suis apaisée.

Le détritus du jour

l’adieu aux armes

Le problème, c’est le confinement, c’est tout. C’est de ne pas pouvoir courir 20 km ou rouler 50 km à vélo pour évacuer ma légendaire dynamite. Nous ne sommes pas égaux face à cette contrainte : ici, il faut jeter nos ados dehors pour qu’ils courent un quart d’heure et leur système nerveux se porte très bien, tandis que je suffoque dans mon heure de course à pied autorisée, dans mon périmètre bocal.

Mon relevé du jour

Lapin(s) : 13

Piéton(s) : 11 (dont avec chien(s) : 7)

Joggeur(s) : 5

Contrôle(s) de police : 0

Douche : Oui