La plus petite subdivision, recueil de poésie écrit à quatre mains avec Katia Bouchoueva, paraîtra le 10 septembre aux éditions Lanskine.
Katia et Fanny s’écrivent depuis leurs villes de province, respectivement moyenne et petite. Elles ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrées, mais se sont lues. Ce qu’elles apprennent l’une de l’autre à travers leurs échanges de poèmes, elles l’apprennent surtout à travers des lieux. Lieux fondateurs, lieux de vie, lieux fantasmés, lieux refuges, lieux hantés. Leurs grands-mères, leurs amoureuses, leurs voisin-e-s, leurs ami-e-s et le personnel médical sont les invité-e-s de ces vignettes de leur quotidien passé ou présent, figures qui traversent les paysages modestes qu’elles affectionnent. Ce qu’elles se confient, au fond, c’est peut-être leurs subterfuges pour tenir dans un monde en flammes, en guerre, en constante réduction. Les petits cercles des pierres qui entourent le feu de camp, les petits cercles de proches, les petites subdivisions où l’on s’exerce à modifier le réel par la poésie – rien qu’un peu, comme on pose une main sur des omoplates secouées de pleurs.