Jeudi, je suis allée au Mont Kemmel à vélo. Je n’ai pas vu son presque célèbre état-major en bunker, n’étant pas une passionnée d’histoire militaire – à l’inverse de Marguerite, qu’elle me pardonne : je vis chez elle mais je suis incapable de lire un de ses livres en entier. Trop de batailles, trop de noms de généraux, etc., je ne suis vraiment pas sensible à la littérature académicienne. Mais j’ai apprécié le Mont Kemmel,
sa chapelle interdite,
ses ours,
et même son ange – en oubliant qu’elle est aussi, cette ange, un monument militaire, je lui trouve une beauté très particulière et mélancolique.
Vendredi, je n’ai pas vu de chevreuil alors que j’en aurais eu bien besoin après avoir été traitée comme une employée sur la sellette par une compositrice dont je mettais le travail en valeur dans mon texte mais j’ai réussi à rester polie ; Valentina veut que j’efface toute référence à cette femme de mon livre mais je vais plutôt faire la distinction entre un individu glaçant et son travail. Valentina est arrivée ici à temps pour me consoler de ce décevant épisode. Je lui ai fait visiter tous les incontournables de mon territoire temporaire, dont Levende Toren, qu’elle m’a dit préférer à la tour Eiffel.
Elle a tout aimé : les bois, les bunkers, les chapelles, le Mont Noir ville frontière, son magasin Robot, le télésiège, le musée à domicile,
le Kosmos
et ses toilettes roses,
l’estaminet de Hellegat qui accepte de cuisiner vegan, ses bonnes bières locales, sa soul des années 50 et sa déco de brocanteur, mais aussi les arbres creux
et les crépuscules.