La paix est revenue au sein de la Villa. Le trouble passager a du moins permis une légère tectonique de groupe qui était nécessaire après dix jours de vie ensemble – me vient à l’esprit que ce genre d’expérience de cohabitation pourrait faire l’objet d’une étude sociologique (ou d’une émission de téléréalité). Mon projet avance à bonds de chevreuil puisque je n’ai quasiment aucune interaction avec l’extérieur, reportant à plus tard la réponse aux mails qui continuent d’affluer, ne mettant plus un œil sur le seul réseau social auquel je sois abonné (si j’y suis particulièrement peu active, je m’aperçois quand je n’y suis pas du tout que le flux continu d’images au mieux sans intérêt, au pire agressives, autopromo, couvertures de livres et plats carnés, représente une véritable pollution de l’esprit ; je croyais m’en tenir assez loin pour épargner mon cerveau mais cette prise de distance radicale me prouve que zéro dégueulis visuel est encore mieux que 13′ par jour). Donc je suis à mon bureau face au parc, j’ai une bonne petite enceinte pour diffuser la musique dont je parle dans mon livre et parfois je souris d’aise, comme si ce mois où je m’autorise à faire ce qui est censé être mon travail, c’était des vacances. Je me suis rendu compte que c’était le cas : écrire, c’est devenu des vacances. Je rêve d’une année sabbatique. Je m’offrirais bien ça pour l’année 2023-2024, tiens, ça me sauverait peut-être la santé.
Ce matin, j’ai vu ces chevreuils traverser la frontière que marque l’orée de ce bois, près de Covemaekermetaalconstructie.
Puis j’ai traversé le fascinant Hellegat (trou de l’enfer) pour aller revoir son Kosmos et son bois pour sangliers. (Cf. Youyou 7.) En voici quatre images + un détail. Je vous laisse admirer – malgré la piètre qualité des photos.