Je m’attendais à tout sauf à être terrifiée du début à la fin. J’ai senti que mon siège était bizarre, l’attache (très maigre) avait des soubresauts à chaque passage de poteau. Je me disais, Rappelle-toi, ce sont des spécialistes autrichiens qui ont installé ce télésiège en 1957. J’ai imaginé dans quel état je serais, là-dessous, s’il se décrochait. J’ai espéré – supposé que des travaux de maintenance avaient eu lieu de temps en temps, depuis 1957. Aucun discours que j’aie pu me tenir n’a eu le pouvoir de persuasion que j’en attendais : « Sur 700 millions de passages aux remontées mécaniques chaque année, on ne dénombre en moyenne qu’une vingtaine d’accidents, dont moins d’un mortel », avais-je lu. Ok. Mais il faut bien que vingt personnes y passent. Il existe sur Wikipedia une Liste des principaux accidents de remontées mécaniques, un fait qui m’intéresse plus encore que le contenu de la page en question. Valentina dit que ç’aurait été une mort ridicule mais poétique en même temps. La semaine prochaine, je me contenterai du minigolf. Mais je veux vraiment écrire un livre sur ce Zetellift Córdoba.