Mon hier soir, qui est celui d’avant-hier sur un autre continent, après une nuit blanche dans le ciel, le crépuscule s’est présenté en ces termes par la fenêtre de notre chambre :
Et ce matin, qui est en fait hier matin, j’ai couru à Koreatown,
où, comme presque partout dans cette ville, les disparités les plus spectaculaires cherchent désespérément des témoins mais n’accrochent aucun regard sinon celui des profanes que nous sommes, nous, touristes – intrus (We buy houses cash, dit le panneau). Les Angelenos répondent à notre effarement que les sans-abris ne nous feront pas de mal, comme si c’était ce dont il s’agissait ; que des êtres vivants soient réduits à de telles conditions de vie ne semble pas les affecter mais si c’était le cas, comment pourraient-ils vivre là de toute façon ?
Puis nous avons traversé Beverly Hills (et ses villas démesurées au faste parfois grotesque habitées quelques semaines par an mais dont des agents de sécurité armés +en Jeep assurent la surveillance, le reste du temps), La Brea, Melrose,
où cette affiche nous a fait rire aux éclats.
Nous sommes allées voir l’un des sites où David Lynch a tourné Mullholand Drive, les appartements Borghese où vit Betty.
Ensuite de quoi nous avons voyagé – presque 18 heures pour ma part, de LA à Londres à Lille à Bailleul, d’abord avec mon amoureuse puis seule puis avec mes co-Vertébrale(s). J’ai vu le soleil se lever assise plutôt qu’en courant.
Et maintenant, c’est une autre expérience qui commence à la Villa Yourcenar.