Je ne tombe jamais malade. C’est comme ça quand on court tous les matins, en short dans le vent, la pluie, la neige, on est d’acier. Des années sans un rhume. Alors pourquoi, alors que demain je dois partir dès l’aube faire un service de presse à Lille, soumettre à un dentiste la couronne cassée qui me torture depuis deux semaines puis filer à Bordeaux pour lire La geste permanente de Gentil-Coeur lors de la soirée de lancement de la Maison de la poésie, ai-je de la fièvre et mal à la gorge ? Je continue d’y croire, je prends des médicaments, des huiles essentielles, je suis toutes les préconisations de mon amour – ainsi, je ne suis pas en train de courir (il m’est arrivé de courir avec de la fièvre, c’était amusant, comme un manège). Je ne lâche pas la patate. Par ailleurs, je dois à mon amie Maud Thiria d’avoir appris cette bonne nouvelle – également relayée sur Instagram (mais ce n’est pas comme si j’y allais régulièrement) par Katia Bouchoueva et Laure Gauthier : ladite chanson de geste figure dans la première sélection du Grand Prix de Poésie de la SGDL (Société des Gens de Lettres). Youpi !