Mardi après-midi, j’ai fait la poésie en marchant marchant marchant, comme je le décris dans mon poème d’hier ; c’était une performance semi-dansée comme un rite d’exorcisme, plus inquiétante que joyeuse, mais il y a eu des passages d’une bienfaisante légèreté : j’ai vu de nombreux d’oiseaux d’eau en plein meeting aérien à la réserve ornithologique et rencontré de très chouettes équidés. On s’est amusés à se prendre en photo avec le nez tendu vers l’objectif. Il y avait un cheval,
un poney
et des ânes.
C’est un autre âne, Tobie, qui m’a alpaguée alors que je passais pas là au bord de l’Eure, son braiment était pour le moins remarquable. Nous étions tous deux d’humeur mélancolique alors nous nous sommes amusés à faire des selfies ; ils ne sont pas très satisfaisants parce que Tobie me poussait l’épaule (avec le nez, précisément), aussi nous avons fini par rester nez à nez. Notez que nous avons le même poivre et sel et la même coupe de cheveux (c’est dû à mon épi). Quand on me dit Tiens, tu te laisses pousser les cheveux, je réponds que je fais mon poil d’hiver, comme les ânes.
Il y avait deux autres ânes à la réserve ornithologique mais ils ne sont pas prêtés au jeu.
J’avais assez ri de toute façon. Ci-dessous, un teaser : bientôt ici, un billet sur la signalétique rolivaloise.
Le soir, ma mélancolie s’est dissipée quand j’ai rejoint mes chers camarades et que nous avons dansé sur des musiques expérimentales.