Ce matin, quand j’ai ouvert les yeux et découvert que la ville était noyée dans le brouillard, j’ai renoncé à courir et sauté sur Mon Bolide avec mon appareil photo. Direction : l’eau. Il était 6h quand j’ai emprunté les berges du canal dit de Lens ou de la Souchez jusqu’à Courrières et la confluence avec la Deûle, que j’ai ensuite longée jusqu’à Pont-à-Vendin. Si le soleil s’est levé, je ne l’ai pas vu. Autant dire que je n’ai croisé aucun être humain tout au long de cette petite virée, mais des lapins, lièvres, grèbes huppés, canards, gallinules, foulques, hérons, cygnes, mouettes, loriots et une impressionnante colonie de pigeons installée sur le silo d’une coopérative agricole. J’ai pédalé en soufflant dans mes mains pour que mes ongles restent solidaires de mes doigts et cependant gribouillé dans ma tête les premiers brouillons d’un nouveau texte, que je vais (essayer d’) écrire avec une autrice dont je dévoilerai le nom s’il s’avère que nous parvenons à travailler ensemble – hier soir, au téléphone, elle m’a donné le top départ et je m’en réjouis tout autant que je crains de la décevoir.
Ici, nous sommes à Harnes.
Ici, à Courrières.
Ci-dessous, la confluence gorgée de brouillard. En image, ce n’est pas spectaculaire mais, sur place, l’impression d’un vide si vaste est au contraire assez vertigineuse.
Nous sommes maintenant au bord de la Deûle. Ci-dessous, les grues d’une entreprise de matériaux carvinoise dont le nom comporte ce mot que je trouve très beau : granulat.
La coopérative agricole de Carvin et une poignée de ses pigeons.
Un pylône old school dans les champs
Ici, je suis sous un pont qui s’appelle très officiellement le Pont Maudit d’Annay (oh la belle redondance !)
Des péniches d’Estevelles – l’une s’appelle Le Turbulent, une autre, Le Remuant.
Nous voici à Pont-à-Vendin.
Il m’a été très difficile de sélectionner ces photos – 17 sur 67, après une sélection intermédiaire de 29. Autrement dit, ne vous plaignez pas si vous trouvez qu’il y a en a trop. C’est déjà bien.