Ce matin, bonne surprise : ma chaîne hifi n’est plus aphone. Demain, j’essaie la machine à laver. Polty, parfois, a un humour vraiment très potache, qui n’amuse pas notre collégienne : elle a peur de lui – un tel cornichon, et qui ne ferait pas de mal à un gendarme (nous avons une invasion de gendarmes dans le jardin). Bref, Polty a enfin rendu la chaîne hifi et ça tombe bien parce que c’est aujourd’hui que paraît Jacqueline, qui sera
La musique du jour,
C’est le nouvel album de la chicagoane Haley Fohr sous le nom de Jackie Lynn (elle utilise aussi le pseudo Circuit Des Yeux). C’est un album plutôt surprenant. Il me rappelle un peu l’esprit de Bodies Of Water, par endroits. Je vais l’écouter en courant ce matin avec mon clou dans le bas du dos, je ne fais pas le même choix qu’hier, je sauve le système nerveux et l’emmène danser dans le vide des villes que seules sillonnent les voitures de police.
Le conseil lecture du jour
Lisez les interphones, boutons de sonnette et boîtes aux lettres autour de chez vous (dans un rayon d’1 km), relevez les noms dans un carnet. Amusez-vous. C’est ce que j’ai fait en 2006 quand j’écrivais la première mouture du Zeppelin : je patrouillais sur mon vélo Gaspard dans un périmètre supérieur à un kilomètre autour la maison de retraite où je vivais, m’arrêtais devant les résidences semblables à la mienne (voir ci-dessous) pour relever les noms intéressants sur les interphones.
(34 bis avenue du Colysée à Lambersart.)
Extrait d’une préface inédite du Zeppelin : « Que penseraient les auteurs si cérébraux qu’il lui est arrivé de côtoyer, s’ils la voyaient relever dans son carnet des patronymes qui l’amusent ou l’étonnent – onomatopées (Hug), noms de type anatomique (Membre, Talon), nombres (Dix-Sept), noms communs (Commode, Soulier), noms dont elle pense qu’ils siéraient à des animaux mythiques (Cohidon, Rouffle), à des outils techniques qui n’ont pas été inventés (Truche, Cruette), ou à des mets régionaux d’origine douteuse (Cockenpot, Vroomhout, Goffette, Bettaver) – au cours d’enquêtes menées dans différents quartiers des petites villes alentours (son recensement volontairement centré sur la maison de retraite et ses nombreux clones), penchée sur les interphones auprès de son vélo comme un Mormon multicolore ? »
(J’ai gardé une page du carnet. On y reconnaît quelques noms de mes personnages : Cockenpot, Cohidon, Goffette, Vroomhoot, Cruette, Daux, Membre, etc.)
Ce qui arrive quand on laisse un parc ouvert à Lens (2) :
Avant le Skypero avec mes meilleures amies, mon amour et moi goûtons
Le vide du jour
dans les rues de Sallaumines
et, pour la première fois, empruntons le nouveau pont, presque achevé, au-dessus des voies ferrées entre Blanches Laines et la ZAE de la Fosse 5. C’est important pour moi, de franchir pour la première fois un pont, une passerelle ; tout ce qui désenclave (tunnels, passerelles, trous dans le grillage) me passionne. J’étais heureuse de l’emprunter pour la première fois avec mon amour – surtout ce pont précis, près du parc de la jeune athlète, un lieu de ma mythologie personnelle.
Notre lapin du jour est en plâtre blanc et mon amour le traite de quasi Disney.
(Il est à droite sur cette vue streetview.)
Si nous avons renoncé ce jour à notre spot de lapins, c’est pour rendre visite à Danny et à sa poulette. Nous sommes surprises de voir un attroupement devant la ferme, à l’angle de la rue, où a lieu une vente dans les règles de sécurité. Nous nous arrêtons une centaine de mètres plus loin, lançons deux carottes à Danny et un petit Tupperware de coquillettes à sa poulette. Ça les met d’humeur si joviale que Danny taquine la cocote, lui grignote les plumes.
C’est un moment très joyeux, même si Danny est jaloux parce qu’il a moins de carottes que sa poulette n’a de coquillettes. Mon amour suggère que la prochaine fois, on les lui râpe. Désormais, Danny et moi somme si amis que parfois il brait pour moi et, le plus souvent, il marche ou court auprès de moi jusqu’au bout de son enclos pour me dire au revoir, à demain.
Le gant du jour
Un élément désormais parfaitement fondu à son environnement,
au point qu’il pourrait presque finir par supplanter l’ultime détritus, le déchet de la décennie : le Capri Sun. Qu’est-il devenu ? Nous mènerons l’enquête demain. En attendant,
Le détritus du jour
n’est pas sans intérêt, dans la mesure où il est aérien, ce qui reste assez marginal.
Le soir, je (re)découvre les joies du Temesta, pour sauver mon système nerveux dont la résistance de type Michael Myers, assez terrifiante, m’épuise littéralement. Je n’aime pas la chimie mais à circonstances exceptionnelles, etc.
La bonne nouvelle du jour
Demain, c’est samedi, le caviste est ouvert à Lens !
Mon relevé du jour
Lapin(s) : 1 (plâtre)
Mails, SMS et appels de travail : 7
Joggeur(s) : 3
Contrôle(s) de police : 0
Douche : Oui