Dans un magazine dont je ne mentionnerai pas le titre, un journaliste estime que la découverte de l’homosexualité féminine est le thème majeur de ma bibliographie. J’en suis perplexe puisque le seul de mes textes qui traite de ce sujet précis est un roman pour ados, Le blues des petites villes, paru à L’école des loisirs en 2014. Manifestement, cet homme n’a jamais lu un de mes livres (ce que je ne saurais lui reprocher s’il ne laissait supposer le contraire) et, plus ennuyeux, il ne semble pas non plus avoir lu Le sel de tes yeux, qu’il prétend chroniquer : l’homosexualité n’en est pas le thème, encore moins sa découverte (quand l’histoire commence, Sarah a déjà fantasmé des romances avec plusieurs femmes et jeunes filles), d’ailleurs ce n’est pas son orientation sexuelle qui fait la singularité de mon personnage. Ce monsieur souligne qu’il s’agit d’un court roman et je me demande pourquoi, dans ce cas, il l’a lu en diagonale.