Le Mickey maison n’est pas une spécialité locale, nous en avons trouvé lors de fouilles archéologiques dans une friche hospitalière de Menin mais aussi dans des civilisations très avancées, notamment à Brooklyn. Cependant, la métropole lilloise en recèle vraiment beaucoup : des sédentaires, des saisonniers, des itinérants. En voici un échantillon.
1. sédentaires
– Mickey
L’un de mes préférés vit à Lomme Délivrance. Je me suis prise de passion pour ce quartier en novembre 2016. Sur le plan ci-dessous, on peut admirer le tracé elliptique de ses rues ; sur place, l’on est saisi par un rare sentiment d’étrangeté – assez semblable à celui que l’on éprouve quand on se perd dans les corons du bassin minier.
C’est donc dans ce quartier que l’on trouve le plus émouvant Mickey maison de la métropole lilloise, celui-là même qui a suscité en moi l’amour que l’on sait pour les Mickey maison.
L’autre de mes Mickey préférés nous a hélas quitté-e-s, sa boîte aux lettres ayant été repeinte en blanc (sans doute les enfants étaient-ils devenus trop grands pour répondre « Bonjour Mickey ! » quand ils arrivaient à la maison). Sans lui, Faches-Thumesnil ne sera plus jamais aussi lumineuse – même si l’on trouve encore, à cent mètres de là, un arbre taillé en Tintin que l’on peut admirer dans notre catalogue Imagin’Hair.
– Minnie (en bonne compagnie)
2. saisonnier
Mickey en Père Noël (chut !)
Minnie promène une paille géante en ski sous un ciel Coca-Cola ; elle va attraper la crève
Que la similitude entre les bulles qui constituent le sapin et celles du ciel Coca-Cola ne vous induisent pas en erreur : ces Mickey de saison ne sont vraisemblablement pas de la même main puisque quatre kilomètres les séparent, à vol d’oiseau.
3. zéphyr embrasé itinérant (+ chaperonnage Picsou)
4. quelques amis de Mickey
Les villes aiment particulièrement Blanche-Neige et les Sept Nains ; celles de la métropole lilloise n’y font pas exception, voici quelques fleurons de l’art dont ils et elle sont les huit muses.
art ferroviaire
techniques mixtes
+ moulin considérable (hors cadre, merci de vous référer à la rubrique adéquate, à savoir celle des Chalets du Nords – et apparentés : moulins, sabots de façade, puits, pompes à eau manuelles, etc.)
Mais parfois on trouve aussi un vieil oublié, un de ces personnages qui sont à la bande de Mickey ce que Joey Bishop était au Rat Pack. Ici, Dingo.
5. Fiesta
Mickey + Donald + Titi et Grosminet + Blanche Neige, Atchoum, la méchante sorcière + Bambi (+ Rideaux et Voilages avec cygnes dans paysage bucolique)
6. Apparentés
Un de mes amis, que Mickey ne connaît pas, s’appelle Gou. Je le présentais ainsi dans un billet de janvier 2017.
La course à pied, c’est ma vie parallèle, celle où je suis libre et heureuse. J’y ai aussi pas mal de camarades atypiques, vraiment chouettes. Tout à l’heure, j’ai croisé Gou.
– Salut ! il m’a dit.
– Salut Gou. Et bonne année !
– Ah non, tu ne vas pas t’y mettre…
– Quoi ? Petit moral ?
– Je vais te dire mon problème : moi, j’aurais voulu être Gouniche, depuis toujours.
– Ah oui.
– Oui. Et ce n’est pas encore cette année que ça risque de m’arriver.
– Bon, ça va encore…
– C’est un sarcasme ?
– Mais non ! Regarde, moi, j’aurais voulu être cantatrice, ou danseuse.
– Ah merde. Et ?
– Justement : je suis écrivain, c’est déjà pas mal, non ?
– Arrête ! Classe ! Tu as eu le Goncourt ?
– Mais. Mais non, enfin, Gou. Ce n’est pas ce qui définit un écrivain.
– Ah, ok.
– Qu’est-ce qui te fait sourire ?
– Non non, rien.
– Attends, mais tu t’es vu ? On ne sait même pas quel animal tu es censé représenter !
– Et alors ? T’choupi non plus.
– Quoi, T’choupi ? T’choupi, c’est une star, il a des tas d’albums rien qu’à lui.
– Eh, ma parole que si tu écris un livre sur ma vie, tu décroches le Goncourt.
– Chiche ? Ah ah ah !
– Ah ah ah !
– Enfin, n’empêche que ce n’est pas une finalité, tu vois ?
– C’est clair…
Ici, un ancêtre de Gouniche (puisque nous en parlons) attesté par l’art rupestre ; je l’ai découvert sur un mur de Loos, le long de la voie ferrée. Comparez Gouniche (ci-dessus) à son ancêtre présumé (ci-dessous). Je tiens à préciser que Gouniche (de Delphine Durand) est l’un des livres que j’ai le plus souvent lus et offerts. Je l’aime, quoi.