J’ai inventé le concept de jambes en l’air en février 2017. J’avais le moral au ras du sol et j’aspirais à me relever ; j’avais aussi besoin de me réapproprier ma vie et les villes qui en étaient le décor. Contrairement aux apparences, lever les jambes semblait faire sens. Je courais avec mon appareil photo et, quand je voyais quelque chose s’élancer vers le ciel et que j’aspirais à l’imiter, je m’allongeais sur le dos, prenais la photo et aussi vite me relevais et poursuivais mon chemin. Recommandé à celles et ceux que leur image préoccupe : après un tel exercice, on peut aller à la boulangerie en robe de chambre, on est libre, l’ego en sommeil.
La toute première fois, il y avait forcément une idée de démolition, là-dedans.
Mais ensuite, tout n’était plus que prétexte à la fuite en l’air.
Il y eut reconstruction
Il y eut des bonnes ondes
des arbres indéracinables
des regains d’énergie
des voies ferrées vers des ailleurs spirituels
l’envie de jouer bientôt est revenue
et enfin il y eut (fiat) de la lumière (lux)
Bref, je recommande énergiquement cette thérapie.