Parmi les librairies où l’on peut trouver Basta Now en ce moment,
After8 Books (Paris, France)
Ancienne Belgique (Brussels, Belgium)
Artwords (London, UK)
Bis Aufs Messer (Berlin, Germany)
Cone Shape Top (Oakland, USA)
Donlon (London, UK)
Dying Lake (Tel Aviv, Israel)
Hyper Hypo (Athens, Greece)
Laietana de Llibreteria (Barcelona, Spain)
Magalleria (Bath, UK)
Materia Prima (Porto, Portugal)
Metropolis Bookshop (Melbourne, Australia)
Paard Van Troje (Belgium, Brussels)
Pages of Hackney (London, UK)
Pen Fight Distro (Salford, UK)
Photographers Gallery (London, UK)
Pony Books (Gothenburg, Sweden)
ProQM (Berlin, Germany)
Rare Mags (Stockport, UK)
Rile (Brussels, Belgium)
Shelflife Books and Zines (Cardiff, UK)
South London Gallery (London, UK)
Spruce (Manila, Philippines)
Taco! (London, UK)
Tender (London, UK)
UNITOM (Manchester, UK)
Cette liste n’est pas exhaustive (je constate qu’il y manque quelques lieux où je suis sûre qu’on le trouve) mais c’est celle qu’Antenne (l’un de nos deux distributeurs) vient de me fournir.
Nous, personnalités, associations et collectifs antispécistes, appelons à une mobilisation forte et claire contre l’extrême droite qui, partout et depuis toujours, s’attaque avec violence aux plus vulnérables.
Le spécisme, idéologie qui hiérarchise les animaux en fonction de l’espèce à laquelle ils appartiennent, se nourrit des idées défendues par l’extrême droite. En premier lieu : domination de certains groupes sur d’autres, acceptation des discriminations arbitraires et promotion active de politiques inégalitaires.
L’antispécisme est tout l’inverse. C’est un mouvement profondément égalitariste et altruiste, qui s’inscrit pleinement dans les luttes contre tous les suprémacismes, oppressions et préjugés qui nuisent à autrui.
L’éventuelle accession au pouvoir du Rassemblement National représente un péril terrible pour l’ensemble des groupes humains minorisés et pour tous les animaux. C’est aussi une menace pour l’ensemble des personnes défendant leurs intérêts : nous n’oublions pas qu’en 2022, Marine Le Pen a soutenu l’amendement dit « anti-L214 », qui prévoit la pénalisation fiscale des donateurs d’associations relayant les lanceurs d’alertes [1].
Jordan Bardella a voté contre l’interdiction des corridas, de la chasse le weekend et du gavage des oies et canards pour la production de foie gras, ou encore pour le maintien du chalutage en eau profonde dans les aires marines protégées et des subventions aux élevages intensifs [2]. Des prises de position peu surprenantes quand on sait qu’il qualifie l’antispécisme de « menace civilisationnelle » [3].
L’extrême droite et ses représentants ne se contentent pas d’abandonner les animaux ou de les oublier : ils agissent contre eux, contre leurs intérêts et leurs droits, de façon active, intentionnelle et répétée [4]. Nous ne nous laisserons pas berner par les séances photos de madame Le Pen entourée de ses chats, et refusons fermement toute instrumentalisation de l’animalisme à des fins racistes, notamment antisémites et islamophobes.
Nous avons conscience que, sur la question animale, bien peu sont à la hauteur des enjeux. Le chantier est immense et les animaux sont trop souvent mis de côté, voire systématiquement éclipsés. Nous ne manquerons pas d’exiger, comme nous le faisons depuis longtemps, que chaque formation politique fasse beaucoup mieux qu’aujourd’hui.
Mais nous savons aussi – nous en avons des preuves tangibles – que l’extrême droite est depuis toujours une ennemie naturelle et acharnée des groupes infériorisés, animaux compris, et que dans un pays fasciste, notre puissance d’agir pour eux a toutes les chances d’être réduite à néant.
Pour ces raisons, et parce que nous estimons que le silence n’est pas permis face à un tel danger, nous appelons à une mobilisation convergente, massive et sans ambiguïté contre l’extrême droite, ainsi qu’à un vote en faveur du Nouveau Front Populaire lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
mon interview par Delphine Dora au sujet de Basta Now.
C’est le premier soutien que nous ayons reçu en France et j’en remercie infiniment Delphine (formidable musicienne dont je parle d’ailleurs dans le livre).
Il faut arrêter de penser qu’on se réveille ce matin dans un pays d’extrême droite, sous une pluie diluvienne : les élécteur-ice-s d’hier n’ont pas improvisé leurs convictions en passant le seuil du bureau de vote et la pluie n’est pas d’aujourd’hui, elle dure depuis octobre. Tout va bien, rien n’a changé. Nous pouvons continuer de consommer tranquilles et de savourer notre pouvoir de destruction. <3
Hier soir, j’étais sur la BBC, Radio 3, avec un mix de 30′ composé, à la demande de Kit Callin, producteurice de l’émission Late Junction, à partir du chapitre Mouths de Basta Now. On peut m’entendre et (plus intéressant) entendre mon mix ici – à partir de 39’50. Merci infiniment à Kit pour cette invitation.
Tracklist de mon mix:
Sissel Vera Pettersen & Randi Pontoppidan, Inner Lift Ute Wasserman, Strange Song 1 (excerpt), 0’35 Tanya Tagaq, Sulfur, 1’21 Maja Solveig Kjelstrup Ratkje, Joy, 4’16 Ka Baird & Muyassar Kurdi, Voice Games, 6’10 Sofia Jernberg with Lene Grenager, The Melody, 8’53 Propan (Ina Sagstuen & Natali Abrahamsen Garner), Berlin Clubbing, 10’50 Nour Mobarak, Monte Albán Scream, 12’42 Ute Wasserman, Strange Song 1 (excerpt), 13’21 Ani Zakareishvili, Mtirala, 14’15 Ecka Mordecai, La Charnière II, 17′ Delphine Dora, Songe, 17’59 Gail Priest, Clone Drone, 19’35 Adela Mede, Na Jar Sa Všetko Roztopí, 22’42 Ute Wassermann, Strange Song 1 (excerpt), 24’11 Jennifer Walshe, G.LO.R.I, 26’46
PS : Contrairement à ce que peut laisser entendre le petit texte de présentation du livre sur le site de la BBC, j’ai bien écrit ce livre seule et non en collaboration avec Valentina, qui n’écrit pas davantage que je ne joue de la batterie.
Ce soir s’achève ma tournée italienne avec Valentina et en partie avec Dali de Saint Paul. Ce périple nous a menées de Bari à Tarente puis à Matera, et ensuite de Milan à Turin. Dans le Sud, Valentina, Dali et moi avons fait des repérages pour un moyen métrage expérimental que nous allons tourner en octobre et dont j’écris le scénario ; nous avons rencontré un certain nombre de nos partenaires et collaborateur-ice-s. J’en dirai plus en temps voulu.
Ici, Dali sur un toit de Taranto.
Et moi aussi, j’en ai pris, des photos – j’en posterai quelques-unes ici bientôt.
Ici, Dali et Valentina sur un toit de Matera.
Dali et moi face aux collines que j’ai parcourues de haut en bas en haut en bas sous un soleil de plomb, escaladant la roche d’une caverne à l’autre.
Valentina et moi présentant Basta Now à Milan, à HEX Records & Books, répondant aux questions d’Alessia Riva,
puis à Turin, au festival Jazz is Dead, avec également Marta Salogni (à gauche). Ici, une interprète, Vittoria Ghirardi, traduisait mon anglais de compétition en italien ; nous étions interviewées par Chiara Colli de la RAI.
Cette dernière étape à Turin a aussi marqué la fin de ma tournée des dentistes italiens (j’aurai testé ceux de Taranto, Bari et Milan, et découvert OKI, célèbre kétoprofène italien que je vénère pour m’avoir délivrée pendant quelques heures de douleurs insoutenables). Valentina et moi aurons cumulé à nous deux, au cours de ce voyage, assez de problèmes de santé pour rivaliser avec Je n’suis pas bien portant de Gaston Ouvrard. Pour clôturer ce petit circuit pas très touristique, nous aurons eu droit à une scène d’apocalypse, avec un déluge de grêles qui aura noyé le site du festival. Des congères ont ainsi accueilli les festivaliers téméraires.
Basta Now est désormais distribué par Antenne Books, qui travaille avec un réseau de librairies queer sur trois continents. Aujourd’hui, on pouvait par exemple le trouver au Tate Modern, près de Yoko Ono, à l’occasion du salon Offprint London. (A priori, Central Bazaar continuera de le distribuer auprès des disquaires.)
Au mois de septembre aura lieu une petite révolution dans la jeune histoire de Permanent Draft, un partenariat qui devrait nous ouvrir beaucoup de portes pour multiplier les projets.
Merci à Elena Colombi de nous avoir accueillies dans son émission sur NTS. Ce fut une émission mouvementée où, malgré mes notes, j’ai dû improviser avec des aléas techniques et des contraintes qui m’étaient jusqu’alors inconnues. Mais finalement, c’était un très bon moment. Merci aussi à Maria Bertel de m’avoir permis de diffuser en avant-première un morceau de son formidable album à paraître le 24, et qu’elle m’a généreusement envoyé. <3
Merci à Valentina de m’avoir invitée sur scène à l’Institute of Contemporary Art, vendredi dernier, le temps de quelques poèmes. Merci à Luca pour la photo.
Et merci à la librairie de l’ICA de proposer Basta Now, comme souvent en bonne compagnie…
Ici, cette très belle chronique de Basta Now par Esmé Dee Hand-Halford, que je remercie de tout coeur. J’ai eu les larmes aux yeux…
« Fanny Chiarello’s BASTA NOW is her self-titled ‘Palais Ideal’ (if, like me, you’re not already familiar then I urge you to get googling right away!). Part naïve art piece, part anthropological study and part auto-didactic experiment in music, BASTA NOW guides us by the ear through an interminable exploration of women, trans and non-binary experimental musicians. Valentina Magaletti (the polyhedric queen of the genre) illustrates the book, providing a cover stylised as a soviet-era scientific textbook. Disarming the topic from its inaccessible nature with a touch of sardonic humour, Chiarello plunges us into an investigation on the biosphere of artists that form the organic make-up of the experimental music world. They are less visible, but without them ‘the whole environment would be affected’. Repeated long lists of names hammer home this idea, and as clued up as I thought I was, only about a tenth of the artists listed across the book were familiar to me (including Manchester legend and Orielles collaborator Lili Holland-Fricke!), which made for such a thrilling discovery of the rest…
Beginning with a chapter titled ‘A Mouth of One’s Own’ (a nod to Virigina Woolf’s kindred modernist manifesto written 100 years prior), Chiarello guides us through everything from extended vocal technique to the world of faux and freak folk, the commonality being the use of the ‘voice’ as the primary tool for composition. Vocalists that belong in the former category make innovative use of the phonatory and resonatory systems (note the idea of a ‘singer’ here would be uncouth) to compose their pieces, whilst the faux folk lot engage with the voice on a more anachronistic level, noting it as one of the earliest tools humankind were equipped with in primitive attempts to inform, engage and express. The faux-folklore of this music belongs to an abstract ‘past’, a reality lived and located in imagination rather than history books. A music history less grounded in what we understand to be ‘reality’ is perhaps a welcome escape for Chiarello and many of these artists fighting for visibility in a male dominated field.
The book journeys through the world of Graphic Scores and Event Scoring, a term I wish I had known back when I once turned up at a gig that involved people rearranging closely mic’d rocks on stage. Recontextualising the ‘everyday’ as performance in event scoring is a radical step away from the medium of scores as we conventionally understand them, or rather don’t understand them, if lacking in the specific music theory required to read or perform them yourself. Chiarello is keen to share how graphic scoring too, with its openness to variation and interpretation, can be a great access point to experimenting in music. Exploring the inherent marriage between the visual and the sonic, and making use of the natural world, are artists such as Catherine Schieve whose ‘found lines’ (formed by cracks in the pavement, or traces in the sand etc) are used to inform the performance of a score. Chiarello’s implicit affiliation with musicians that embrace nature within their work is evident particularly through an excerpt she shares from an unfinished novel of hers which speaks of a dying planet, and feels as though it could be soundtracked by many of the cited tracks.
Through rebellious sensibility, Chiarello bends and stretches the term ‘experimental’ to fit the likes of Jenny Hval and Cate Le Bon within, to comment on their uncanny lyricism, and invites us throughout to listen and not analyse, a direction ironically less familiar to the world of musicology. Adopting a similar approach to these musicians, she is keen to stray from the use of informative language and its limitations where possible, her imposition on the music spoken about is a self-professed form of sketching, rather than painting, in its efforts to ‘activate zones in our brains which ordinary language can’t reach’.
This affinity between the music Chiarello speaks about, and the commentary that she provides, in itself undergoes experiments in form throughout. Her playful prose composed of ‘piles of words and syllables’ is instrumental in the symphony of information shared. Amongst the most enjoyable instances of this occur when she switches to her first language, that of poetry, to contribute her own words to a drone piece, built from cicadas up. The exercise of listening to a track like Los Angeles Without Palm Trees by Geneva Skeen whilst reading Chiarello’s accompanying poem produces a new performance of the art unto itself, as we are urged to somnambulate our way through the track ‘as if in a film by David Lynch’. Her words evoke haunting images that pair with the foreboding composition, a subtle reminder of the politics of human destruction within the ‘anti-speciest’ DNA of this book.
As though by an admittance of defeat, yet one that is likely welcomed by this point of her compelling manifesto, Chiarello brings the book to a close by listing the subterranea of experimental music that she fails to cover within the finite pages of the book. Within this signoff is notable mention of an artist named Klein, who I was lucky enough to catch playing at The White Hotel whilst reading BASTA NOW. Using Klein as a case study of sorts, directing us to listen to her music with a new ear in order to avoid ‘the tools of ordinary analysis [from] distorting our ear, impoverishing our thought and drying our sensitivity’, could be an appropriate way of understanding the text as a whole. Attempts to neatly categorise the book, and Chiarello’s voice, prove just as futile as attempting to understand experimental music as something that isn’t highly malleable in both its practice and interpretation. Aptly described as evoking suffocation, Klein’s music is impossible to follow within the framework of our syntagmatic understanding of music, where over time we have trained ourselves to await genre-specific formal expectations, and the same could be said for the book within the canon of conventional non-fiction. In its final moments, BASTA NOW suggests that maybe what truly opposes experimentalism is expectation, and that the women, trans and non-binary artists in this field, structured by a highly masculine, highly scientific epistemology, are embracing the freedom to show and share their defiance to this. »